Ce carrefour culturel annuel servira aussi d'espace de formation, de communication et d'expression pour les poètes et poétesses amazighes. Ce concours, qui a vu la participation, dans la 7e édition, du grand chanteur et poète Cherif Kheddam et de deux poètes marocains, se déroulera, selon M. Rabai, président d'ACAF, en deux étapes. La première consiste en l'envoi de trois poèmes (écrits en caractères latins et en double exemplaires), afin de les soumettre au jury et cela avant le 26 février prochain. La seconde étape consiste pour les participants à déclamer leurs poèmes devant un jury composé de chercheurs et de poètes dont des enseignants au département de langues et de culture Amazighes de l'université de Béjaïa. Et à l'occasion de cette 8è édition un hommage sera rendu aussi à une autre personnalité kabyle. Il s'agit de Si l'Bachir Amellah, un poète et chanteur de la région de Feraoun. Cette poésiade, qui a pris de l'ampleur depuis 2003, a vu augmenter le nombre de candidats d'année en année. Selon notre interlocuteur le choix du mois de mars pour sa tenue n'est pas fortuit. D'abord parce que la journée mondiale de la poésie est célébrée le 21 mars et ensuite le 10 mars 1980 est la journée qui a marqué l'interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri qui a porté sur la poésie kabyle ancienne. L'objectif principal de ces manifestations culturelles, selon M. Rabai, est de faire de cette date historique une journée nationale de la poésie en hommage aux poètes.