La décision sera officialisée le 22 février 2010 lors de la réunion du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) à Lumumbashi, en République démocratique du Congo (RDC), ex-Zaïre. Les dirigeants de l'organe de direction et d'orientation de la CAF se retrouveront dans deux semaines en RDC pour assister à la Super coupe qui mettra aux prises le tout puissant Mazembe (RDC), vainqueur de la Ligue des champions 2009, au Stade Malien, vainqueur de la Coupe de la Confédération 2009. Le 22 février, la CAF procédera au tirage au sort de la 28e édition de la CAN qui se jouera en Guinée Bissau et au Gabon. L'Algérie, classée 4e lors de la CAN 2010 en Angola, connaîtra ce jour-là ses adversaires du premier tour de la 28e édition de la CAN. Celle-ci sera programmée pour 2013 au lieu de 2012, comme prévu initialement et avant que la CAF ne change son fusil d'épaule, et abonde dans le sens souhaité par les techniciens africains qui réclamaient, depuis longtemps, le changement des années de déroulement de la CAN, et ce, par rapport à la Coupe du monde. Le chevauchement des deux compétitions serait, selon des entraîneurs, à l'origine de la faiblesse des performances des sélections africaines soumises à deux compétitions majeures dans la même année. La Confédération africaine de football n'a pas fait trop de bruit autour de ce dossier, certainement pour atténuer toutes sortes d'influences qui auraient pu entraver l'aboutissement de ce projet. Les dirigeants des deux fédérations (Gabon et Guinée Bissau) et le comité d'organisation de la 28e CAN ont été «mis au parfum» lors de leur passage à Luanda en marge de la CAN 2010. Nul doute qu'avant de se réunir à Lumumbashi, le comité exécutif de la CAF enverra une délégation à Tripoli pour expliquer aux autorités libyennes les raisons du changement de cap qui sera opéré en matière de périodicité de la CAN. La Libye, qui a postulé et obtenu le feu vert pour l'organisation de la 29e CAN, prévue en 2014, doit prendre ses dispositions pour abriter la grande fête du football continental en 2015. Le changement des dates de déroulement de la CAN, pendant les années impaires, implique une profonde modification du calendrier international et inter-clubs. Les sélections africaines vont enfin être protégées avant leur participation à la Coupe du monde de la FIFA. A priori, la Confédération africaine de football maîtrise ce volet, comme l'ont souligné ses dirigeants en Angola. Ce changement est une remise en cause du calendrier international, cheval de bataille du candidat Joseph S.Blatter à l'élection au poste de président de la FIFA. Pour beaucoup de spécialistes «l'harmonisation du calendrier international a peu servi les sélections (africaines) et a fait, seulement, le bonheur des puissants clubs européens». Les dirigeants des grands clubs du Vieux continent ont toujours fait le forcing et mis la pression sur leurs homologues africains afin que la CAN ne se déroule plus tous les deux ans, mais tous les quatre ans. Issa Hayatou, le président de la CAF, et l'ensemble des acteurs du football continental, ont catégoriquement rejeté cette proposition à chaque fois qu'elle était relancée. A partir de la prochaine édition (28e), la CAN aura lieu durant une année impaire. Tous les détails de ce changement de cap seront communiqués à l'issue de la réunion du comité exécutif, le 22 février en RDC.