L'entrée Est de la ville est asphyxiée par des embouteillages de plus en plus fréquents notamment en cette période estivale qui connaît une grande affluence de véhicules. Ici se côtoient, les camions des « hallabas », dont le nombre est de plus en plus impressionnant, traînant de surcroît des remorques constamment vides, ceux qui se dirigent vers le port, les tracteurs convoyeurs d'eau potable et de matériaux de construction et, bien sûr, les voitures touristiques. Entre midi et 13 heures, la cacophonie est indescriptible à l'entrée principale de la ville en forme d'entonnoir permettant à peine le passage d'une voiture. Le ronflement des moteurs, les interminables et stridents klaxons chauffent à blanc les nerfs des conducteurs et causent un désagrément certain aux riverains. Les automobilistes qui empruntent quotidiennement la RN 98, reliant Ghazaouet au chef-lieu de la wilaya, se voient ainsi bloqués durant une vingtaine de minutes, parfois plus, à attendre leur tour pour franchir ce goulot d'étrangement. Si par malchance, un accident se produit à cet endroit, comme cela a eu lieu à maintes reprises, l'attente pourrait durer plusieurs heures. D'ailleurs, même les policiers, présents à cet endroit au moment de la grande affluence, éprouvent les pires difficultés pour gérer la circulation. « Ce n'est pas vrai, cela fait 25 mn que j'attends pour entrer en ville et si j'avais un malade à bord », crie un automobiliste. « C'est inconcevable que l'accès d'une ville portuaire soit aussi étroit pour un trafic qui s'accroît de jour en jour », lance un autre. Fluidifier la circulation L'absence d'un plan de circulation pour désengorger la circulation, le manque de parkings et l'impossibilité de créer des axes de contournement sont autant de facteurs qui étouffent la ville. Trouver une place pour garer sa voiture au centre ville, surtout entre 9 h et 13 h, relève parfois du véritable exploit. Pourtant à Ghazaouet, le stationnement est autorisé dans toutes les artères de la ville. D'ailleurs certains automobilistes effrontés mordent carrément sur les trottoirs. Ainsi, les trottoirs sont devenus des terrasses pour les cafetiers, des devantures pour les commerçants pour y exposer leurs marchandises et parfois même une place pour y garer sa voiture. « Une telle situation appelle des mesures immédiates pour aérer le centre ville et fluidifier la circulation », fait remarquer un citoyen d'âge mur. Tous ceux qui se sont exprimés à ce sujet pensent qu'il serait judicieux d'interdire la circulation des camions dans le centre ville entre 9h et 13h. Les camions de livraison seront soumis à un arrêté communal qui décide des horaires de passage. L'idée d'utiliser les cours des deux écoles primaires situées en plein centre ville comme parking en cette période a été aussi proposée par des élus.