Les habitants du site des chalets BCR, dans la commune de Bordj Menaïel ne trouvent plus à quel saint se vouer pour venir à bout du risque d'effondrement qui menace leurs habitations suite au glissement de terrain survenu le mois de novembre 2008. Les familles qui y vivent dont le nombre avoisine une centaine, disent avoir frappé à toutes les portes pour trouver une issue au problème, mais aucune réponse positive ne leur est parvenue de la part des responsables devant les protéger de ce genre de risque. Le calvaire, tel qu'il a été relaté par ceux qui le subissent, remonte à la nuit du 16 novembre 2008 lorsque un important mouvement du sol s'est produit au niveau de ce site qui abrite une centaine de familles dont la plupart ont été recasées dans le cadre social. Aujourd'hui, soit plus de sept mois après, ces familles vivent toujours dans la hantise et la peur au ventre. Le glissement a été d'une grande ampleur d'autant plus qu'il a causé d'énormes dégâts à une cinquantaine de chalets. Une trentaine d'entre eux menacent de s'écrouler et sont déposés sur un terrain fortement glissant pendant que d'autres ont vu leurs plates-formes sérieusement ébranlées. N'ayant pas trouvé d'échos à leur cri de détresse, certains chefs de famille n'ont trouvé mieux que d'attacher leurs « bungalows » à l'aide de cordes aux murs de clôture. D'autres ont même construit des murs en guise de support pour les chalets qui sont dangereusement inclinés. Quelques habitants rencontrés sur place notent qu'ils ne peuvent circuler normalement à l'intérieur de ces habitations qui risquent de s'écrouler d'un moment à l'autre. Les habitants signalent en plus les infiltrations des eaux de pluies et les courts-circuits qui exposent leurs familles aux dangers d'électrocution. Qu'ont fait les responsables pour pallier les risques de mort qui planent sur ces familles ? Rien, répondent les habitants. Ainsi, mis à part les promesses et les constats établis par les différentes commissions qui se sont déplacées sur place pour évaluer l'ampleur du glissement, rien de concret n'a été entrepris. Pourtant les familles qui y vivent ont saisi, par le biais de leur comité, même le président de la République. « Nous avons été même informés que notre problème sera pris en charge par les autorités de la wilaya et qu'il aurait fait l'objet de discussions entre quelques responsables de l'exécutif », affirme Mohamed, un habitant du site qui ajoute que 40 chalets ont été classés dans la catégorie rouge 5 par les services du CTC. Notre interlocuteur explique, avec des documents à l'appui que les services de la direction de l'urbanisme ont relevé, à la faveur d'une visite sur place, le tassement du terrain, des fissurations au niveau des socles et les longrines du support de chalets et leur inclinaison, mais rien n'a été fait en guise de solution. De l'avis de notre interlocuteur, les autorités semblent confrontées à un véritable dilemme sur les solutions à entreprendre pour épargner les familles qui y vivent d'une éventuelle catastrophe. Ainsi les fausses solutions proposées aux habitants, à savoir leur recasement dans d'autres chalets ou/et à la salle omnisports de la ville, ont été toutes rejetées d'un revers de main. « On nous a proposé de nous loger dans d'autres chalets mais nous avons refusé en raison de la dégradation avancée de ces derniers », nous dira Mohamed. Avant de s'interroger sur les raisons qui empêchent les responsables de les recaser à la cité des 150 Logements qui jouxte le site des chalets, qui se trouve à l'abandon malgré son achèvement il y a près de deux ans. Dernièrement, le problème a été soulevé par un élu APW qui dénonçait le laisser-aller des autorités face à cette situation qui met en danger la vie d'une vingtaine de familles. En guise de réponse, un responsable de l'exécutif de wilaya a fait savoir que la commission de wilaya a décidé de reloger les familles dans d'autres chalets. Ce qui n'a pas été du goût des habitants qui ont adressé une réponse au wali dans laquelle ils rejettent l'offre de la commission et réclament leur relogement définitif dans des logements en dur. Au demeurant, les autorités attendent-elles le pire pour réagir ? L'avenir nous le dira.