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Algérie Poste
Portrait M. le directeur général est une femme
Publié dans El Watan le 08 - 02 - 2005

Dans les couloirs d'Algérie Poste,on l'appelle « Mademoiselle » avec respect et connivence. Ghania Houdria, 53 ans, n'est pas une demoiselle comme les autres. Installée en mai 2002 au poste de directrice générale d'Algérie Poste, elle est la première Algérienne à diriger une aussi importante entreprise publique.
Cette femme menue et haute comme trois timbres a su se faire une place en douceur à la tête des 25 000 salariés de l'entreprise. « Nous avons de la chance de l'avoir ! Elle n'a jamais eu besoin de crier pour s'imposer. Elle est très sympathique et détonne dans les réunions avec nos partenaires. Les autres nous l'envient ! » glisse un de ses collaborateurs. Et l'on comprend pourquoi. Car derrière les lunettes sérieuses de la « boss », Ghania Houdria se montre très souriante et chaleureuse. C'est presque avec gêne qu'elle évoque son titre de « meilleur manager de l'année » pour lequel elle a reçu un trophée, le 27 janvier dernier à Paris, décerné par l'Association France-Maghreb. « Cette distinction s'explique par le fait qu'Algérie Poste est une entreprise nouvelle et que je suis une femme ! Elle distingue également le programme de développement que nous avons engagé et qui intègre des technologies modernes. Par exemple, la connexion des bureaux de poste pour que les citoyens qui possèdent un CCP puissent effectuer leurs transactions financières de n'importe où. Il y a 2 ans, seuls 40 à 50% des bureaux étaient connectés, aujourd'hui nous en sommes à 95% ! » Modeste, Ghania Houdria aime à dire que son CV se résume en une ligne : elle a fait toute sa carrière au sein des PTT, d'abord au ministère puis à Algérie Poste lorsque celle-ci est créée en 2002. Son parcours, pourtant, est exemplaire. Elle entre au Centre d'études et de recherches en informatique (Ceri, actuel Institut national d'informatique) et, sur 200 élèves elle fait partie de la petite dizaine de filles. Dans sa filière, elles ne seront que deux sur 33 à représenter la gent féminine lors de la remise des diplômes ! En 1976, elle mène son projet de fin d'études au ministère des PTT, au centre des chèques postaux, « le seul service à l'époque qui avait un programme informatique en chantier ». « En tant qu'ingénieur systèmes, je me suis occupée du côté technique de l'informatisation des CCP. J'étais alors la seule ingénieur femme du service. » Après son mémoire, elle reste aux PTT, passant ingénieur en chef puis chef de projet d'informatisation pendant 5 ans. En 1983, à la faveur d'une restructuration du secteur, la Direction générale de l'informatique est créée. Elle y obtient le poste de sous-directrice des systèmes informatiques, puis celui de directrice en 1997. Sa nomination à la tête d'Algérie Poste s'est faite « naturellement ». « La Poste, c'est une famille ! Le fait que je sois de la maison depuis longtemps a permis de garder la confiance des employés lors du passage du statut d'administration au statut d'entreprise. Les changements de procédures et de méthodes de travail que cela implique sont toujours difficiles à réaliser mais, pour moi, le bilan de ces trois dernières années est globalement positif. Aujourd'hui, Algérie Poste est connue en tant qu'entreprise publique et commerciale. Ces deux dernières années, nous avons lancé des projets de développement et de modernisation des services. 2005 sera l'année de la mise en application de ces projets », explique la directrice générale. A la tête de cet établissement financier qui gère 7 millions de clients et 3300 bureaux de poste répartis sur tout le territoire national, elle affirme n'avoir jamais été handicapée par le fait d'être une femme. « Car je n'ai jamais demandé de privilèges ou de traitement de faveur. Lorsqu'il fallait travailler jusqu'à 2 ou 3 heures du matin, j'étais présente, aux côtés de mes collègues masculins. » En revanche, son influence se fait sentir au sein de l'entreprise : sa présence a encouragé une féminisation de la poste algérienne. Comme dans le corps des facteurs, uniquement masculin il y a encore 5 ans. Alger compte aujourd'hui sept factrices, et une soixantaine se répartissent dans toute l'Algérie. « Grâce à Ghania, les factrices y croient ! Voir que leur patronne est une femme les encourage ! » explique un employé d'Algérie Poste. Et Ghania Houdria d'indiquer : « Pour des postes à responsabilité, il est évident que je n'hésite pas à nommer des femmes lorsqu'elles ont les compétences requises ! Nous avons des femmes à tous les niveaux : coordinatrices dans les wilayas, receveurs, directrices et sous-directrices de centres... » Pour elle, la femme peut s'épanouir et gagner son indépendance grâce au travail et elle en est la preuve vivante. Issue d'une famille très modeste, avec un père fonctionnaire, une mère au foyer, six frères et sœurs, elle n'a jamais été freinée dans son envie de faire des études et de travailler. « Après l'indépendance, ce n'était pas évident de laisser ses filles poursuivre des études. Mais mon père a toujours veillé à ce que mes sœurs et moi ayons plus d'éducation que les garçons ! Il était en avance sur son temps ! De plus, mes parents ne m'ont jamais obligée à me marier, comme ce fut le cas pour certaines de mes collègues. Je leur en suis reconnaissante. » Avec « Mademoiselle », la recette du succès paraît simple...

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