Première à l'échelle mondiale, l'Algérie a périclité après le Portugal, l'Espagne, la France et le Maroc. En termes de superficie, le chêne-liège semble pourtant préférer nos étendues. La subéraie avoisine les 463 000 ha, mais seuls 250 000 sont exploités. « C'est pas une faute d'avoir reboisé », explique M. Benkheira sous-directeur des reboisements à la direction générale des forêts. Suite au plan national de reboisement adopté en 2000 et qui consiste à reboiser sur 20 ans quelque 1 250 000 ha, quelque 60 000 sont reboisés chaque année. « Le taux de reboisement a été rehaussé de 11 à 13% », précise M. Benkheira. Il s'agit pour la direction générale des forêts de lutter contre différents phénomènes qui portent préjudice à la forêt algérienne. Avant tout, il convient d'entretenir une couverture régulière qui est amenée à dépérir de par son vieillissement, il s'agit en l'occurrence du cèdre mais également du chêne-liège. Ensuite, il convient de lutter contre certains phénomènes comme les feux de forêt auxquels la région méditerranéenne est particulièrement sensible mais également contre les changements climatiques dont le problème est pris au sérieux vu les impacts prévisibles sur l'Algérie. « Des efforts sont fournis pour reboiser du chêne-liège car il s'agit d'un produit hautement stratégique », poursuit M. Benkheira. Régénération du chêne-liège Environ 3500 ha de chêne-liège sont reboisés chaque année et deux pépinières sont à la rescousse dont la principale à Guerti qui produit 2 millions de plants chaque année. Une nouvelle pépinière près de Mila venant en complément est nouvellement créée. Pour M. Benkheira, la quantité de chêne-liège reboisée est suffisante comparativement à la trame. Par ailleurs, précise-t-il, le chêne-liège fait également l'objet d'une attention particulière pour ce qui est de la préservation de la superficie existante grâce au pôle de surveillance devant lutter contre les incendies de forêt. Les années de terrorisme sont également avancées comme motif justifiant le retard accumulé dans la gestion de la forêt et du chêne-liège en particulier. Il faut savoir que l'Algérie qui se plaçait juste après le Portugal et l'Espagne produisait 450 000 q de liège brut et que la superficie de chêne-liège était de 400 000 ha. Le chêne-liège ,appartient à la flore méditerranéenne depuis l'ère tertiaire, soit 60 000 millions d'année. Combien lui reste-t-il à vivre quand on sait qu'on n'en trouve que dans seulement sept pays au monde ?