Vécu n Hachemi Merouani nous a expliqué pourquoi et comment il a quitté l'Algérie. En 1997, plus exactement le 25 novembre, Hachemi Merouani a quitté le pays pour le Portugal. L'enfant d'Akfadou (Béjaïa) raconte : «En Novembre 1996, juste après la soutenance de ma thèse de magistère (Université de Tizi Ouzou), j'ai assisté à un séminaire méditerranéen sur le chêne liège organisé par la Direction générale des forêts de Tunisie (Tabarka, Tunisie 1996). La présentation de mes travaux relatant la difficulté de la régénération naturelle des subéraies et mon insistance sur la nécessité de leur régénération artificielle en appliquant de nouvelles méthodes de conservation des glands et de production de plants, avaient suscité un intérêt auprès de l'assistance, plus particulièrement de deux professeurs chercheurs portugais de l'Institut supérieur d'agronomie (ISA)». En juin 1997, cet intérêt s'est concrétisé par une invitation de l'ISA pour un stage d'un mois durant lequel des discussions se sont approfondies sur les objectifs et les lignes d'un projet de recherche. Après étude de son CV, le Conseil scientifique de cet institut a reconnu ses travaux en octroyant l'équivalence du diplôme de magistère et a émis un accord favorable pour la réalisation d'une thèse d'Etat avec attribution d'une bourse d'études. «En novembre 1997 j'ai donc rejoint l'équipe de recherche en écophysiologie et amélioration génétique forestière de cet institut.» Le choix du Portugal pour la réalisation de ses travaux, nous explique M. Merouani, a été dicté surtout par l'importance que ce pays accorde à cette espèce (chêne liège) du fait de sa valeur socio-économique, écologique», mais aussi par les garanties que l'Institut (ISA) m'a données initialement, notamment l'octroi d'une bourse d'études. «Avec 725 000 hectares de subéraies (soit 30% de la surface mondiale), le Portugal est classé premier producteur de liège (185 000 tonnes/an, soit 54% de la production mondiale). Les recettes du liège et dérivés sont estimées à 950 millions d'euros/an ce qui représente 34% du total des exportations du secteur forestier et 10,2% des exportations totales portugaises. L'Algérie vient en seconde position en termes d'occupation spatiale (510 000 ha, soit 23%) suivi de l'Espagne (460 000 ha, soit 21%). Pour maintenir sa suprématie, le Portugal a consenti de grands efforts en stimulant la recherche dans le domaine forestier en général et de la régénération des subéraies en particulier. Entre 1994 et 1998 et dans le cadre d'appuis financiers de la CE, 70 000 ha ont été reboisés en chêne liège dans la région Sud.