Le P/APC a annoncé à cette occasion le relogement «prochain» des habitants à Tessala El Merdja. «Les autorités ont pris toutes leurs dispositions sur la base de ce qui est disponible. La population sera relogée dans le territoire de la wilaya. Un quota de 1300 logements est disponible à Tessala El Merdja où seront relogés prochainement les habitants de Zaâtcha», a affirmé, sur un ton rassurant, Mokhtar Bourouina. Selon le P/APC, le site de la commune de Tessala El Merdja, à la périphérie de la capitale, est doté de toutes les commodités, «contrairement aux allégations de certaines personnes sceptiques qui ne représentent pas le quartier». «Le secrétaire général de la wilaya, M. Zitouni, a réuni les différents services et leur a donné des instructions fermes. Les élèves des différents paliers retrouveront les bancs de l'école. Un dispensaire et des agences des différentes sociétés comme Sonelgaz, Seaal, seront également ouverts sur le site», a insisté le P/APC, en affirmant que toutes les commodités seront disponibles (eau, électricité et gaz). La veille de la réunion, des habitants du quartier, informés par les autorités sur le site d'affectation, ont «croisé le fer» avec les forces de l'ordre. «Les habitants de Diar Echems avaient le choix et ont été relogés à Birkhadem. Nous qui pouvions aller à Draria, nous nous retrouvons jetés comme des malpropres à Tessala El Merdja, loin de tout. Nous refusons ce marché de dupes», s'indignaient des jeunes qui ont hué le P/APC lors de son intervention. Pourtant, l'argument de M. Bourouina, lors de la réunion de jeudi, semble avoir fait mouche. «Le centre de la capitale a changé. De Bologhine, il s'est déplacé à El Harrach ; demain, il y aura une autre région. Si les habitants refusent d'aller dans ce site, ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes, les autorités ont pris toutes les mesures pour sortir de la misère les habitants qui sont nos compatriotes. Les voir dans une telle situation ne peut être acceptable», a assuré M. Bourouina. Pour le maire, le scénario du séisme ne doit pas se reproduire. «Une réunion dirigée par le wali délégué de l'époque s'est tenue au lendemain du séisme de 2003 dans une salle du centre. Le wali délégué de l'époque a pris l'engagement solennel de reloger en priorité les habitants de Zaâtcha. La proposition de reloger les habitants à Bordj El Bahri n'a pas été acceptée. Durant ces 7 ans, nous avons recensé à quatre reprises les résidants de ce site : à la fin de 2006, au début de 2007 et 2008 ainsi qu'en 2009. Le dossier a été transféré entre-temps vers la wilaya déléguée», a-t-il assuré. Le P/APC a indiqué aussi que plusieurs opérations ont été menées depuis son installation à la tête de l'APC. «Depuis 2003 à nos jours, nous avons relogé des familles de la commune à Baba Ali, Birtouta, Draria, Zéralda, Saoula ou encore Baba Ahcène, la contrainte du transport ne peut être une fatalité», a-t-il indiqué, en affirmant que des opérations de relogement suivront à l'avenir.