Une caution internationale révérant son talent et sa dimension « espérentiste », musicalement et orchestralement parlant. Et au grand bonheur des amateurs de bonne musique et autres « jazzeux », Omar Soza a donné un concert de toute beauté, lundi soir, à l'auditorium Aïssa Messaoudi de la Radio nationale (21, Bd des Martyrs-Alger). Aussi, le public a assisté à un grand moment de musique lors de ce 2è Festival culturel panafricain à Alger. Une salle archicomble découvrant un pianoman comme dirait Billy Joël filant du très bon et free jazz gorgé de soleil, de générosité et créativité et puisant sa substantifique moëlle du tempo afro-cubain, salsa, world et maghrébin. La preuve ! Omar Soza fera un featuring ( participation) avec Hadj Barka Foulani, le cheikh et chef spirituel des Ahelil de Timmimoun .Une rencontre inespérée et hautement historique entre deux beaux esprits. Pour la circonstance, Omar Soza adaptera et adoptera ses notes pianistiques au chant mystique des Ahelil de Hadj Barka Foulani accompagné de son flûtiste et percussionniste. Un instant fort et intense. Une belle image d'une très bonne intelligence, tolérance instrumentiste et surtout fraternelle.Un grand moment émouvant ! Et dire que Omar Soza et Hadj Barka Foulani ne se connaissaient guère il y a trois jours. C'est par hasard que Omar, venu vérifier la salle de l'auditorium est tombé sous le charme du chant des Ahelil de Hadj Barka Foulani. Omar Soza était tellement bouleversé qu'il a fondu en larmes. « Ce chant (Ahelil), c'est la vérité » dira Omar Soza qui demandera aussitôt à faire un duo avec son ami, « son maître » Hadj Barka Foulani. Il conviera aussi la jeune chanteuse et choriste de Hasna Becharia, Souad Asla, qui transportera le public de par une voix moëlleuse et écorchée se posant sur le titre « Ifrykia » autre en guise de « bonus track » sous l'instance de Omar , l'agitateur de talents. Souad Asla sortira un album en septembre 2009 chez le label « Iris » et distribué par Harmonia Mundi. L'album enregistré en France, Italie et à Taghit ( Béchar, Algérie) s'intitulera « Jawal » (Nomade) portant sur de la fusion afro-beat, reggae et pop. De front, en solo, Omar Soza subjuguera l'auditoire de par des notes immanquablement blue (la fameuse Blue note) primesautières, joviales, dramatiques, sonnantes et trébuchantes. C'est que Omar Soza est un jazzman très taquin avec son public. Il aime jouer avec ! Ce qui est très vivant ! La soirée s'est terminée avec la formation algérienne « Indjez » faisant dans du jazz fusionnel rock, pop, celtique et autres sonorités maghrébines. De longues explorations tantôt irish (irlandaises) tantôt médiévales. Un bon groupe créatif ayant du ressort et surtout une grande énergie. Donc, ce fut une belle session-jazz afro, cubaine, algérienne, panafricaine qui contredit le titre New Wave Johnny Hates Jazz ! (Johnny déteste le jazz !) du groupe britannique ABC !