Le coup d'envoi officiel du Festival international des danses populaires (du 12 au 18 juillet) a été donné lundi soir au stade omnisport du 24 Février de Sidi Bel Abbès Prévue initialement à l'auditorium de l'université (ex-Itma), la cérémonie d'ouverture a été délocalisée à la dernière minute au stade omnisport, route de Mascara, au grand dam du public. L'explication donnée par les organisateurs est d'ordre pratique : « L'auditorium est exigu et il fait extrêmement chaud à l'intérieur ». Une délocalisation qui n'a pas manqué de chambouler le programme, déjà bien flou. Les premiers couacs ne tardent pas d'ailleurs à arriver. L'animateur de la soirée, suant à pleines gouttes, avaient du mal à reconnaître les troupes étrangères conviées à monter sur scène avec des temps de passage compris entre 3 et 10 mn. « Vous êtes de quel pays ? Quel est le titre de votre spectacle ? », ne cessait-il de demander, réactualisant sans cesse ses fiches de présentation. En fait, personne parmi les organisateurs n'était en mesure de fournir des informations exactes sur les groupes présents à la cérémonie d'ouverture. Pas sérieux ! Au fur et à mesure que les troupes défilaient, une ambiance de fête s'installait dans les gradins, bondés de jeunes des quartiers avoisinants. 22h, c'est la troupe El Tel de Sidi Bel Abbès qui ouvre le bal avec des danses n'hari, un genre folklorique très répondu à l'extrême ouest de l'Algérie. La troupe libanaise Moulia sera la première troupe étrangère à monter sur scène, sous les acclamations d'un public jeune et ravi. Les spectacles Ferzani (Tunisie), Naissance des enfants (Sénégal) et Esievreve (Chypre) ont été les moments les plus intenses de cette soirée qui s'est achevée à 1h. Hier, lors d'une conférence de presse à laquelle étaient absents les organisateurs, les responsables des délégations palestinienne, Libyenne, polonaise et zambienne ont souhaité « un grand succès » à cette manifestation, incorporée cette année dans le cadre du Panaf' 2009. Lors de cette conférence de presse, de nombreuses insuffisances sur le plan organisationnel et communicationnel ont été évoquées par bon nombre de journalistes qui ont appelé à mettre à profit le festival pour mieux faire ressortir la diversité culturelle du continent africain. « La raison d'être d'un tel festival est justement de valoriser l'identité de chaque pays et de faire connaître ses spécificités dans un monde en pleine mutation », dira le journaliste syrien Kanana Mhamid, quelque peu déçu par la non-programmation de conférences et de rencontres-débat autour d'un festival international qui en est à sa cinquième édition. Selon les organisateurs, le festival réunira pour cette édition plus de 650 danseurs et artistes nationaux et étrangers.