La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a donné, mardi en début de soirée, le coup d'envoi officiel du Festival international de danse populaire (du 12 au 17 juillet) au Théâtre de verdure du Faubourg Thiers, à Sidi Bel Abbès. Invitée surprise du festival, cheikha Zahouania fera son entrée sous les acclamations du public, dans un théâtre archicomble. Fantasia et feux d'artifice précédèrent la présentation au public des troupes participantes. Dans son allocation d'ouverture, la ministre de la Culture a tenu à rendre un vibrant hommage à « El Hadja Zahouania » ou « la Nina Simone bien de chez nous ! », la surnommera-t-elle. « El hadja », chaleureusement ovationnée par un public agréablement surpris, a fait le déplacement d'Oran pour assister à la cérémonie d'ouverture du festival, inaugurée par les danseurs du ballet national. Autre invité du festival, Askar Ali Akbar, un virtuose du aoud, enseignant à l'Académie de musique de Damas. Il sera, toutefois, obligé de patienter dix longues minutes avant de combler la curiosité de centaines de mélomanes, très irrités par une sonorisation qui venait de lâcher subitement. Un impair qui a plongé le Théâtre de verdure dans un silence de cathédrale, mettant ainsi dans la gêne les organisateurs. Fleurs de cannelle des Antilles, la troupe Abdellah Bitar de Syrie et l'ensemble Sabinocav de Slovaquie ont, cependant, vite fait oublier au public l'incident sonore en le gratifiant de spectacles de très haute facture. Onze troupes folkloriques étrangères représentant le Népal, la Syrie, la Slovaquie, la Serbie, la Russie, la Grèce, la Hongrie, la France, la Turquie, la Lituanie et les Antilles participent à ce festival, selon les organisateurs. Trois autres pays (Azerbaïdjan, Inde et Maroc) étaient attendus à l'occasion de cette nouvelle édition du festival qui réunira, pendant une semaine, plus de 600 artistes au total entre participants nationaux et étrangers.