Les dix huit entrepreneurs placés sous contrôle judiciaire par le tribunal de Bechar ont décidé de reprendre les travaux hydrauliques de l'oued de Bechar (13 km). Témoins pendant cinq mois dans le scandale de la direction de l'hydraulique, ils ont été accusés, il y a deux semaines, par le juge d'instruction « de violation du code des marchés publics et dilapidation ». Cette accusation est réfutée par ces opérateurs à travers un communiqué rendu public. « Tout en respectant l'indépendance de la justice, son autonomie et la décision du juge, je suis dans l'obligation morale de soutenir ces entrepreneurs auxquels l'administration avait fait appel au mois de janvier dernier après les fortes intempéries d'octobre 2008 pour réaliser des ouvrages hydrauliques avant l'été », a déclaré le wali. « J'ai exercé mes prérogatives dans le cadre de la procédure d'urgence après que le ministère de l'Intérieur ait décrété la wilaya zone sinistrée », a précisé le chef de l'exécutif en marge de la session APW portant sur l'adoption du budget supplémentaire. L'affaire a pris une tournure inattendue où rumeurs et commérages ont circulé à propos de la procédure des marchés publics de gré à gré adoptée par la direction de l'hydraulique avec ces intervenants. Ces marchés sont justifiés, selon l'administration, par la procédure d'urgence prévue par le code des marchés publics et le ministère des Finances a été saisi et un compte rendu a été également adressé au ministère de tutelle. Selon l'administration, les ouvrages réalisés dans l'oued de Bechar auraient été expertisés par le CTH de Tlemcen qui a émis un avis quant à leur solidité avec néanmoins, indique-t-on, des réserves mineures. « Sait-on par exemple que les prix référentiels attribués à ces opérateurs (qui sont en voie d'être régularisés) sont quatre fois moins chers par rapport à ceux pratiqués dans d'autres régions ? » a clamé le chef de l'exécutif .