Tard dans la soirée d'hier, le juge d'instruction près le tribunal de Béchar a prononcé les inculpations dans l'affaire de l'hydraulique qui focalise l'attention de l'opinion locale et met en cause 32 prévenus. Ainsi, 9 personnes ont été mises en détention provisoire, 9 autres, membres du comité des marchés publics, ont été laissés en liberté, 8 autres ont été placées sous contrôle judiciaire et la justice a lancé des mandats d'arrêt contre 6 opérateurs. A noter que parmi les principaux accusés mis en détention se trouvent l'ancien directeur de l'hydraulique de la wilaya (relevé de ses fonctions en juin 2008), son intérimaire (nommé récemment directeur de l'hydraulique dans la wilaya de Tindouf), le responsable d'un bureau d'études, deux chefs de service de la même direction à Béchar et quatre entrepreneurs de travaux publics. Jugeant le nombre d'inculpés insuffisant, le ministère public a introduit auprès de la chambre d'accusation un recours contre 17 autres personnes. Dans un point de presse tenu hier vers 15h, le procureur général a déclaré que la justice reproche aux présumés accusés, qui sont intervenus dans le cadre des travaux hydrauliques dans la wilaya (oued de Béchar, Kerzaz, Beni Ounif et Lahmar) « la conclusion de marchés publics contraires à la réglementation, le détournement de deniers publics, l'abus de pouvoir et de fonction, l'obtention de gains indus par personnes interposées, l'usage abusif de la fonction publique, la concussion, la rétention d'objets de biens, etc. ». Le premier représentant du ministère public a ajouté que dans cette affaire, il existe « une coordination, une symbiose entre les pouvoirs publics locaux pour élucider dans la sérénité et la transparence comme dans tout autre affaire de détournement de biens publics et sans interférence extérieure ».