She was more like a beauty queen from a movie scene... Billie Jean ! Ce tube phare de Michael Jackson a été revisité jeudi soir à l'occasion d'une soirée rock organisée au stade Oukil Ramdane de Tizi Ouzou dans le cadre du Panaf' 2009. D'abord par le groupe de rock Djezma, qui interprétera par la voix de son chanteur fétiche Nassim cet inusable classique de la star de la musique pop américaine, relayé juste après par Kader, un jeune fan et graine de star venu d'Alger, qui jouera superbement, en play-back le même titre avec à la clé les célébrissimes pas de danse de l'auteur du Thriller, dont le moonwalk. Habillé à la manière du « king » (costume et chapeau noirs), il subjuguera, par le chant et la danse, la nombreuse assistance, dont des familles, qui a pris place sur la pelouse et dans les gradins du stade Oukil Ramdane, paré de ses plus beaux atours pour la circonstance. Djezma en a fait de même. Après Zenka, un titre qui sortira dans le deuxième album, livré en exclusivité au public Tizi Ouzéen, le groupe enchaînera avec Binyadik, Zahra et d'autres morceaux aux sonorités pur rock local. Un régal musical. Le public, qui semblait apprécier, répondait par des salves d'applaudissements et des danses collectives. 22 h, les dynamiques animateurs de la soirée, en l'occurrence Arezki Azouz et Karim Lakhdari, annoncent l'entrée en lice de Bélaïd Abranis, dit Billy, fils de Karim Abranis, chanteur, auteur compositeur et fondateur de Abranis, la mythique troupe du rock algérien des années 1970. Très jovial, la forme des grands jours, Bélaïd accompagné de son jeune frère Yuva (Ils sont artistes de père en fils) reprendra l'essentiel de son répertoire, tel que Thalwith (la paix), Aynaka (pourquoi donc), Tamachahut (Le conte) et Id dwas (le jour et la nuit), un instrumental bien connu qui a fait la renommée du groupe Abranis. Les minutes s'égrènent, Bélaïd et les musiciens qui l'accompagnent redoublent d'ingéniosité. De l'autre côté de la scène, l'équipe technique veille au grain. Le son est fluide. L'organisation est parfaite sur tous les plans. Bravo aux organisateurs. 23 h : Après le fils, place au père. Karim Abranis prend le relais. Malgré le poids des années, la star n'a rien perdu de sa verve. Il chante et bouge toujours sur scène comme au bon vieux temps. Pendant près d'une heure, il repassera en revue un échantillon du riche répertoire qui a propulsé les Abranis au firmament, depuis le début des années 1970. Thanayi yema (ma mère m'a dit) Chenagh le blues (je chante le Blues), Lynda, Amliyi Kan étaient, entre autres, les titres choisies par Karim Abranis pour son public. Une soirée tout rock. Grandiose.