La route desservant ce hameau est impraticable. La partie reliant cette localité au village voisin (Abada), longue de 3 km, est très dégradée. Le réseau d'assainissement est une autre source de souci pour les habitants. «Comme nous disposons d'un réseau d'assainissement incomplet, nous recourons aux fosses septiques. Mais celles-ci dégagent des odeurs nauséabondes et causent parfois des maladies», dira une habitante. Le village ne compte en outre aucun lieu de divertissement. Les jeunes se sentent ainsi abandonnés, subissant les conséquences catastrophiques et dangereuses qu'engendrent l'oisiveté et le chômage. «Dans le volet jeunesse, notre village ne dispose même pas d'un terrain de jeux», a ajouté notre interlocutrice. Le transport est un autre sujet de mécontentement des habitants. On nous dira qu'il n'y a que deux transporteurs qui desservent cette localité, ce qui oblige les citoyens à se rendre à pied jusqu'au chef-lieu de la commune. Dans le secteur de l'éducation, l'école primaire, composée de quatre classes, a fermé ses portes pour manque d'effectifs. Le peu d'enfants en âge de scolarisation sont orientés vers un autre établissement au chef-lieu de la commune. Ce n'est que récemment que l'APC a décidé de leur assurer le transport. Un parent d'élève nous dira : «Nombreux sont les collégiens qui suivent leur scolarité dans les différents établissements de la daïra de Tigzirt, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où ils sont admis à l'internat.» D'autre part, il serait utile de souligner que la localité ne dispose même pas d'une salle de soins. En attendant des jours meilleurs et pour se prendre en charge, les villageois viennent de créer un comité de village.