Un avenir prometteur s'annonce pour l'agriculture dans la région à la faveur de la mise en exploitation du nouveau périmètre irrigué du moyen Cheliff. Celui-ci s'étend sur une superficie de 9 245 hectares, ce qui porte à 14 000 ha le nombre total de surfaces irriguées à partir du barrage de Sidi Yacoub, au sud-ouest de la wilaya de Chlef. «Si une partie du projet (4890 ha) a été déjà été mise en eau, le reste, soit 4355 ha, sera livré et exploité en juillet prochain», nous a indiqué, hier, Mohamed Kahloul, directeur de l'unité ONID de Chlef. Le nouveau réseau couvre toute la plaine ouest de Chlef, allant d'Oued Sly jusqu'à Ouled Farès et Chettia, en passant par Boukadir et Sobha. Il s'agit d'un système d'irrigation sous pression qui permet, indique-t-on, une économie de l'eau et une satisfaction suffisante et régulière des besoins des fellahs. Les parcelles touchées sont essentiellement plantées d'agrumes, d'arbres fruitiers divers et de cultures maraîchères. Y sont aussi concernées, les terres laissées à l'abandon depuis des décennies, à l'image de celles entourant la cimenterie de Chlef. Celles-ci vont pouvoir ainsi bénéficier pour la première fois, depuis deux décennies, du précieux liquide lequel est transféré du barrage de Sidi Yacoub, sur plusieurs kilomètres. Un quota de 15 millions de mètres cubes y a été spécialement consacré cette année, en attendant l'affectation de cet ouvrage pour cet usage exclusif, dès la mise en service de la nouvelle station de dessalement de Ténès, en février 2011. Les travaux du nouveau périmètre d'irrigation ont, faut-il le signaler, été l'œuvre de trois entreprises nationales, en l'occurrence Cosider, Hydro-aménagement et Hydro-équipement. Le projet qui avait connu des arrêts fréquents en raison de la situation sécuritaire de l'époque, a pu redémarrer, dès 2004, grâce aux moyens mobilisés par les autorités centrales et locales.