La saison estivale, synonyme de vacances et de loisirs, est redoutée par la majorité de la population de Ouled Yaïch, notamment la frange juvénile. Cette dernière, livrée, entres autres, au chômage cyclique, ne peut même pas se permettre une virée à la mer pourtant située à une trentaine de kilomètres. La plupart des jeunes des différentes cités de la localité, qui préfèrent faire la grasse matinée, consacrent le reste de leur temps aux interminables parties de dominos et de cartes qui se prolongent jusqu'à des heures tardives de la nuit. D'autres bourrent les cybercafés où ils s'adonnent aux jeux on line et autres divertissements abstraits. Quant aux pères de famille, profitant du semblant de fraîcheur matinale, ils rallient le marché de la ville et font leurs courses à la va-vite pour rentrer chez eux avant que la canicule ne s'installe. Au marché, les fruits saisonniers — à l'image de la pastèque et du melon —, en dehors des légumes et ingrédients dont a besoin la ménagère pour préparer les repas quotidiens, sont les plus prisés, quoique leur qualité laissent souvent à désirer. Ils sont souvent exposés toute la journée sous un soleil de plomb qui altère leur qualité nutritive et causent d'inexorables intoxications alimentaires. Aux alentours de midi, alors que le soleil est au zénith, la plupart des gens regagnent leurs domiciles en vue de se reposer jusqu'au retour d'une lénifiante fraîcheur du soir. A ce moment, un semblant d'animation est perceptible et les cafés sont pris d'assaut par une marée humaine qui discute de tout et de rien, autour de glaces et autres boissons. Les habitants de la commune de Ouled Yaïch, la deuxième de la wilaya de Blida en nombre, regrettent amèrement l'insuffisance d'infrastructures de loisirs locales, comme par exemple une piscine ou un parc d'attraction qui permettraient à leurs progénitures, jeunes et moins jeunes, de s'épanouir au lieu de s'ennuyer à longueur de journée. Certes, quelques chanceux peuvent passer quelques heures par semaine à la piscine « semi-olympique » de Blida, mais sa faible capacité ne permet pas de répondre aux besoins des adultes, des jeunes et des moins jeunes de la ville et de ses agglomérations tentaculaires. Il en est de même du Parc familial de loisirs de Blida sis sur la route de la Chiffa qui n'offre plus les mêmes services d'antan.Pour les nantis, les choses se présentent autrement. Ils alternent les journées de la semaine en se rendant en famille dans les différents sites touristiques de la région. Les endroits les plus prisés sont la station thermale de Hammam Melouane avec son « eau miraculeuse », les gorges de la Chiffa avec son ruisseau des Singes et ses cascades qui offrent un panorama paradisiaque et les hauteurs de Chréa avec ses cédraies, symbole d'une diversité géologique séculaire. Cette dernière renforcée par le transport par téléphérique fait la joie, notamment des enfants. Ces sites majestueux offrent des conditions optimales pour se ressourcer. Pour savourer davantage ce plaisir que procure la belle nature, les fortunés s'offrent également des virées nocturnes au littoral pour déguster les fruits de la mer ainsi que des glaces ornées. Enfin, pour des loisirs accessibles à chacun afin de jouir des bienfaits de la nature, le développement d'un tourisme de masse est de mise. Dans ce sillage, la région de Blida, qui dispose d'un potentiel touristique significatif, peut répondre aisément à ce besoin, sous réserve d'agencements infrastructurels adéquats, notamment en termes d'aires de stationnement sécurisées et de sanitaires.