Le Pr. Hirèche, pionnier de la cœlioscopie en Algérie, qu'il a introduite, pour la première fois en 1992, à l'hôpital Z'mirli d'El Harrach, a été l'invité, avant-hier, du bloc opératoire de l'EPH Bachir Mentouri, où il a fait une démonstration de cette technique en présence des chirurgiens, des gynécologues et du médecin réanimateur de cet établissement hospitalier. L'acquisition du matériel coelioscopique sur le budget de la DSP, il y a presque une année, et la volonté de faire introduire cette technique dans les activités opératoires de cet hôpital, restée en marge de sa généralisation sur pratiquement l'ensemble des hôpitaux algériens, ont permis cette démonstration. Le premier acte de cœlioscopie a été effectué sur une fillette de 11 ans pour lui faire l'ablation de la vésicule biliaire, avant qu'un deuxième cas ne soit opéré en recourant à la même technique, en présence des chirurgiens et des médecins du bloc opératoire. Le Pr. Hirèche a indiqué qu'après l'introduction de la cœlioscopie en Algérie, cette technique a été diffusée dans le reste des hôpitaux grâce à l'apport de la société algérienne de chirurgie laparoscopique (SACL). Celle-ci a formé quelque 300 chirurgiens, toutes spécialités confondues, en prenant le soin de faire des démonstrations à travers plusieurs hôpitaux du pays, selon notre interlocuteur. Il va sans dire que l'avantage de cette technique permet principalement de ramener la durée de séjour du malade à l'hôpital, de 3 à 8 jours, à seulement 24 heures, et d'éviter les complications post-opératoires, telles les infections et les éventrations. Le coût économique de la prise en charge chirurgicale d'un malade est également avantageux dans cette technique dans la mesure où elle permet de réduire la consommation des médicaments, tels les antibiotiques et les antalgiques. La cœlioscopie est également appréciée pour ses vertus esthétiques, particulièrement par les femmes.