Un super-calculateur de nouvelle génération, en cours d'élaboration, sera prêt en 2012 a annoncé le groupe de matériel et services informatiques japonais Fujitsu. Développé dans le cadre d'un projet national, « cet ordinateur ultra-puissant atteindra une capacité de calcul de 10 petaflops et sera achevé en 2012 », a précisé Fujitsu qui travaille sur ce programme de longue haleine depuis plusieurs années avec l'Institut de recherches physiques et chimiques japonais (Riken), organisme public. Dix petaflops équivalent à dix millions de milliards d'opérations à virgule flottante par seconde, un nombre incommensurable pour le cerveau humain mais que veulent approcher les informaticiens avec des machines pour réaliser des simulations ultra-complexes requises dans divers domaines scientifiques et industriels. Ce projet qui vise à concurrencer ceux de groupes américains, a été lancé en 2006 par le ministère de la Science et de la Technologie japonais (MEXT) qui en a confié le rôle opérationnel au Riken et aux groupes nippons Fujitsu, NEC et Hitachi. Toutefois, les deux derniers se sont retirés récemment, laissant Fujitsu seul gros industriel de la partie, vraisemblablement pour des raisons financières et d'autres priorités de recherche et développement, en raison des choix stratégiques auxquels les a poussés la crise mondiale. Les dirigeants du Riken ont fortement et publiquement, mais en vain, manifesté leur réprobation, alors que le Japon ambitionne de rester dans la course aux super-calculateurs. La désertion de NEC en mai dernier a en outre obligé le Riken et Fujitsu à abandonner le concept initial, lequel nécessitait le savoir-faire de ce partenaire de la première heure. Cependant, cette annonce confirme que le projet est maintenu tout en s'orientant vers une architecture différente de celle prévue au départ.