L'annonce a été faite lors de la «rencontre régionale sur la révision des règles parasismiques algériennes» qui a regroupé des spécialistes et des responsables autour du ministre, dans le but d'élaborer une esquisse d'un règlement parasismique adéquat. Dans son intervention, le représentant du gouvernement a déclaré que son ministère «a toujours veillé à ce que cet outil (le RPA, ndlr) des plus importants soit régulièrement revu et actualisé pour tenir compte aussi bien des progrès scientifiques et techniques nationaux et internationaux que de son vécu par les utilisateurs nationaux». Le ministre a insisté sur les enseignements qui n'ont cessé d'être tirés de la dizaine de séismes modérés et importants qui ont frappé notre pays durant le quart de siècle passé, et il en veut pour preuve les cinq versions successives, révisées et enrichies, du RPA entre 1981 et 2003. Cependant, le ministre reconnaît que les enseignements du séisme de mai 2003 «n'ont probablement pas, au vu de l'urgence de la révision 2003, tous été pris en charge de manière convenable ou exhaustive». Il reconnaît de ce fait que les utilisateurs nationaux du RPA «sont confrontés… à de nouveaux problèmes ou interrogations qui méritent réflexion et des éléments de réponse pour aller de l'avant». Il est attendu de cet RPA 2010 de «prendre en charge au mieux les évolutions, réoccupations et exigences» de l'acte de bâtir. Surtout que le ministre dit avoir associé à cette démarche «l'ensemble de la communauté du bâtiment et du génie civil». M. Moussa précise par ailleurs que deux autres rencontres régionales (est et ouest) vont être tenues dans le cadre de l'élargissement des consultations qui vont se poursuivre jusqu'au mois d'octobre 2010. Au sujet du relogement des sinistrés du séisme de mai 2003, à Boumerdès, le ministre a déclaré qu'il reste «quelque 500 familles à reloger, des familles qui ont refusé d'aller dans des endroits ou des communes autres que ceux où ils résidaient avant la catastrophe». «Ces familles seront bel et bien relogées pour clore ce dossier», a-t-il ajouté. A une question d'El Watan relative au vieux bâti, M. Moussa a répondu que ces constructions relèvent du domaine privé et que, malgré cela, l'Etat a lancé des études de diagnostic visant les vieilles bâtisses d'Alger, Oran, Annaba et Constantine.