Les prix des fruits et légumes continuent à jouer au yoyo dans l'ensemble des marchés publics au grand dam du consommateur. Après un répit de quelques jours seulement, la pomme de terre, qui s'était stabilisée dans la fourchette des 20 à 30 DA, a repris de l'altitude atteignant les 50 DA. Idem pour les autres produits de base, comme le piment, le poivron, la tomate, cédés respectivement à 70, 80 et 50 DA/kg. « Des prix excessivement chers, en dépit d'une surabondance de ces produits de maraîchage, car, en pareille période, ces denrées connaissent traditionnellement un fléchissement sensible », reconnaissent des marchands de détail questionnés. La salade verte, disponible à gogo et arrosée à outrance au vu des chalands (la pratique est courante), reste, elle aussi, relativement chère étant proposée dans la proportion des 40-50 DA. Une fois, c'est la patate qui flambe, une autre fois, c'est la tomate, la courgette, le haricot vert, etc. « L'innovation » est venue, cette fois-ci, du citron, proposé depuis quelques jours à 260, voire 300 DA le kilo (et ce n'es pas une blague). Aussi farfelue que cela puisse paraître, la plupart des barons des fruits et légumes, du revendeur jusqu'au détaillant, trouvent logique cette tendance haussière du fait que « la laitue, la salade verte, la tomate et le piment (célébration de fêtes de mariage oblige), connaissent une surconsommation durant la période estivale ». Au niveau de tous les marchés publics de la wilaya c'est la même rengaine. La spéculation bat son plein face à l'absence d'un véritable pouvoir de contrôle et de régulation, et les modestes ménages ont fini par perdre le nord. La pastèque à 20-25 DA et, à un degré moindre, les pêches de 50 à 80 DA constituent une maigre consolation puisque les autres fruits de saison, à savoir le melon à 100 DA/kilo, les raisins à 140 DA, les succulentes figues à 100 DA, demeurent inaccessibles pour la majorité absolue des pères et mères de famille. Et pour clore cette sombre et folle mercuriale, notons que le poulet évidé s'est fait, à son tour, pousser des ailes en atteignant les pics vertigineux des 300 DA/kilo.