La carte d'occupation des sols agricoles sera disponible d'ici 2011, a révélé Mohamed Habila, directeur général de l'Institut national des sols, de l'irrigation et du drainage (Insid), une structure sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. Intervenant hier en marge d'une visite guidée dans cet institut, basé à El Harrach, M. Habila a indiqué que cette carte, jamais conçue auparavant, sera réalisée à partir d'images satellites. « Notre but est de lever toute équivoque concernant les chiffres communiqués par le ministère de l'Agriculture et les différents organismes. Cela permettra aussi d'avoir un outil de contrôle. Cette carte va également renforcer le recensement général agricole », a-t-il expliqué. Les missions de l'Insid consistent, entre autres, selon M. Habila, à établir la classification des terres agricoles, dresser des cartes agro-pédologiques d'aptitudes culturales et climatiques à différentes échelles, assister les institutions et organismes chargés des opérations d'aménagement du territoire à rationaliser la localisation et l'implantation des infrastructures économiques, sociales et culturelles et déterminer les techniques et méthode de fertilisation, de bonification et de préservation des sols agricoles. En dépit du peu des moyens dont dispose l'Insid, les responsables et les cadres ont relevé le défi de le remettre sur les rails. Plusieurs actions à caractère scientifique ont été déjà lancées. A titre d'exemple, l'Insid a réalisé depuis 2003 le classement de 500 000 ha de terres agricoles sur une superficie totale de 8 millions d'hectares. « C'est un travail de longue haleine », soutient M. Habila. Un autre projet d'étude et de suivi de la salinité des terres a touché une superficie de 40 000 ha dans le Bas Cheliff. Les cadres de l'Insid ont également mis à la disposition des agriculteurs un bulletin géométrologique couvrant 39 wilayas du pays. Un autre projet de fertilisation des terres a été déjà mis sur pied dans 16 wilayas pilotes. En outre, il est prévu la réhabilitation de l'agriculture oasienne et son développement dans les régions sahariennes. Ceci sera effectif à travers un autre projet, en partenariat avec la société Anabib, dans la région d'Adrar, souligne M. Habila. Par ailleurs, cet institut sera renforcé par la réception prochaine d'un laboratoire de contrôle des caractéristiques des équipements d'irrigation, co-financé par l'Algérie et l'Espagne.