Une carte nationale d'occupation des sols est en cours d'élaboration par l'Institut national de sols, de l'irrigation et du drainage (INSID). Selon Mohammed Habila, directeur général de l'INSID, elle sera rendue publique pour exploitation à partir de 2010. «De par l'importance et le poids économique de notre secteur de l'agriculture, il devenait impératif de disposer d'un outil de géo-référence à même de connaître comment sont exploitées les surfaces agricoles utiles (SAU), et aussi d'évaluer à juste titre, c'est-à-dire sans faire dans l'approximatif qui pourrait ainsi léser l'agriculture, le taux d'imposition fiscale de chaque propriété», a souligné M. Habila dans son exposé de présentation de son institut et de son rôle dans le développement de l'agriculture, donné hier en son siège en présence de journalistes. Cette carte nationale d'occupation des sols, selon lui, sera élaborée à partir du traitement d'images satellitaires et à l'échelle 1/50 000e. «Elle permettra de disposer de renseignements utiles et à jour puisqu'elle sera actualisée tous les deux ans», a-t-il indiqué. Elle a plusieurs objectifs : elle permettra de déterminer exactement la superficie agricole totale et celle de la SAU, les superficies cultivées, les superficies de chaque culture, les surfaces cultivées adaptées ou inadaptées aux conditions édaphiques et climatologiques. Autres indications : elle renseigne sur l'identification des différents systèmes de cultures pratiqués par les agriculteurs. Et, enfin, à titre de prospection, la carte révèle les zones à potentiel agronomique et hydrique. Au sujet des chantiers actuels de l'INSID, son DG fera savoir que trois projets sont en voie d'exécution. Le projet de céréaliculture d'Adrar pour lequel l'entreprise Anabib contribuera par la fourniture d'équipements adaptés qui vont servir à irriguer dans un premier temps une superficie de 120 000 hectares. Le second projet et non des moindres concerne la fertilisation et les analyses des sols où l'INSID s'attelle à donner aux agriculture un maximum de renseignements par le biais d'un guide car ce sont là deux facteurs déterminants dans l'augmentation des rendements. Le troisième projet, qui vient d'être achevé et qui a consisté en l'élaboration d'une carte nationale agricole, a été exigé par le président de la République lors de la conférence sur l'agriculture tenue en début d'année à Biskra. Le but recherché à travers cette carte étant de préserver les terres agricoles contre de multiples agressions. Une protection qui passe par l'élaboration de la carte de classification des terres agricoles. Cette étude doit couvrir la SAU (surface agricole utile) de trente-neuf wilayas du nord du pays, soit près de 7 700 000 ha. Ce projet consiste à identifier les potentialités des terres agricoles de chaque parcelle cadastrée et de saisir les données dans un système d'information géographique (SIG). Cette opération touchera en premier lieu les terres déjà cadastrées (dans environ 350 communes actuellement). Notons enfin la mise en service prochaine d'un laboratoire national de contrôle technique des équipements d'irrigation qui aura pour tâche d'homologuer les équipements d'irrigation proposés aux agriculteurs. Un projet financé conjointement par l'Algérie et l'Espagne. Z. A.