Pas moins de 17 troupes folkloriques représentant une dizaine de wilayas (Adrar, Béchar, El Bayadh, Naâma, Saïda, Mostaganem, Oran, Tiaret, Tlemcen, Ghardaïa) ont répondu à l'invitation pour faire revivre des moments de culture, de spiritualité, puisant dans le riche terroir des traditions séculaires de danses et de chants religieux à la louange du Prophète et des valeurs arabo-islamiques. L'inauguration de ce regroupement a débuté par une exposition de tableaux et une présentation d'objets d'art traditionnels. Au programme, mardi, deux concours relatifs à la récitation du Coran ont eu lieu à l'intention des jeunes d'abord puis des adultes ensuite. Le public attentif a été émerveillé par ces jeunes prodiges qui ont su admirablement psalmodier des versets du Coran. La troisième journée fut consacrée à des conférences présentées par des chouyoukh de la zaouïa autour du thème du soufisme en Algérie et le monde musulman; puis, ce fut la parade dans les principales artères de la ville où des troupes folkloriques ont drainé une foule nombreuse de badauds et de fervents adeptes de Moulay Tayeb. Le jeudi, il a été procédé à une opération de circoncision au profit d'enfants issus de familles nécessiteuses au sein de la zaouïa, moment choisi pour entamer la Selqua (récitation des 60 versets du Coran). Durant ces journées, les troupes folkloriques ont su briser la monotonie et la somnolence de la ville des eaux endormie par la chaleur caniculaire en usant du rythme endiablé du bendir, de la voix envoûtante de la cornemuse ponctuée, de temps à autre, par des salves de baroud. Les danses folkloriques ont toujours une fonction de séduction, d'expression de soi, de compétition ou de divertissement, en dehors des valeurs véhiculées. Elles ont aussi permis à ces jeunes désoeuvrés de briser momentanément la grisaille du quotidien.