Mehdi. Cette décision de la centrale syndicale, jugée arbitraire, est survenue après le refus de réhabilitation de certains membres syndicalistes. Selon le secrétaire suspendu, ces membres qui sont redevables de sommes d'argent conséquentes à l'organisation ne jouissent plus de la confiance de leurs pairs. Il déclare ceci: «Les installations des délégués syndicaux se font sans vote, au gré des intérêts; des entreprises comme Saidal, Seaco, Sonelgaz, les cités universitaires et tant d'autres, se retrouvent dans une situation anarchique au détriment des travailleurs à cause des secrétaires généraux des unions locales Est et Ouest qui pourtant sont membres de la commission nationale.» Il précise que la décision de sa suspension a été prise le 25 mai et qu'elle lui est parvenue le 27 mai à 13h, alors qu'elle a été distribuée en photocopies dans les cafés le 26 mai, selon ses propres mots. «Cette décision de la centrale ne m'atteint pas en tant qu'individu, mais porte un préjudice très grave à la crédibilité du syndicat, et surtout aux intérêts des travailleurs, elle brise carrément le mouvement syndical de la wilaya de Constantine», dit-il encore. Les travailleurs ont exprimé le souhait que le problème soit rapidement réglé, sinon ils seraient prêts à soutenir la création d'un mouvement syndical non imposé, selon la déontologie syndicale.