Le retard enregistré dans l'affichage des listes des bénéficiaires des logements sociaux a fait réagir hier les habitants de la cité Seybouse de la commune de El Bouni (Annaba). Ainsi, ils étaient des centaines de chefs de famille accompagnés de leurs enfants à occuper la route reliant le port de Annaba à leur cité, qui compte un important lot de vieux bâtis. Durant plusieurs heures de la matinée, les manifestants ont bloqué totalement la circulation routière. De par l'usage de ce tronçon emprunté quotidiennement par des centaines de camions et semi-remorques chargés de transporter la marchandise via le port de Annaba, ce blocage a pesé lourdement sur l'activité économique. En colère, les manifestants ont scandé à qui veut les entendre des propos accusant ouvertement l'OPGI de Annaba dont le premier responsable n'est pas à sa première dénonciation. « Nous constatons quotidiennement le relogement des familles à partir de notre cité sans pour autant que la liste des bénéficiaires ne soit affichée. La dernière en date porte sur le relogement de 12 familles habitant toutes la cité Seybouse dans les mêmes conditions que les nôtres. En l'absence de transparence, nous avons décidé de réagir pour dénoncer l'opacité qui entoure l'attribution des logements. Nous reviendrons à la charge à chaque fois que la situation l'impose », ont déclaré plusieurs chefs de famille que nous avons approchés sur le lieu de la manifestation. Il a fallu l'intervention des représentants de la société civile de la cité qui, sans être innocents, sont entrés en contact avec les protestataires pour que la manifestation prenne fin. Ils les ont appelés, selon les protestataires, à dialoguer avec les autorités locales pour mettre fin à ce problème épineux qui dure depuis plusieurs années. Pour rappel, Seybouse est l'une des plus vieilles cités coloniale de Annaba. Outre un bidonville, elle compte plusieurs immeubles menaçant ruine étalés jusqu'à l'enceinte même de l'infrastructure portuaire où plus d'une vingtaine de familles attendent depuis plusieurs dizaines d'années le relogement, en vain.