Des centaines de personnes se sont rassemblées, hier, devant le siège de la daïra d'El Bouni, dans la wilaya de Annaba. L'attribution, avant-hier, de 200 logements sociaux locatifs (LSL) à la cité Boukhadra, dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, en présence de Nouredine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a fait des mécontents. Ils étaient, hier, des centaines de pères de famille à manifester leur colère devant le siège de la daïra. Les représentants des protestataires dénoncent leur exclusion de la liste des bénéficiaires de logements. « Je suis une mère de famille. J'occupe une baraque depuis plus de 10 ans. Je n'ai pas de logement pour abriter mes enfants. J'ai fait le parcours du combattant pour en bénéficier, en vain. Je suis là aujourd'hui tout autant que les autres pour manifester ma colère contre les services de la daïra et de la commune d'El Bouni, que j'accuse ouvertement d'avoir mal apprécié les besoins de plusieurs familles. » C'est ce qu'a tonné hier Mme Bouallegue devant le siège de la daïra. La même situation s'est produite, parallèlement, à la cité Bouhdid. Là aussi, le ministre est passé et a remis les clés de 100 logements sociaux entrant dans le cadre de l'éradication des bidonvilles de Sidi Harb (Annaba). Un mouvement de protestation a fini par faire converger les mécontents sur le siège de la daïra de Annaba. Celle-ci a été assiégée, hier, par les habitants de la vieille ville, impatients d'avoir les logements qu'on leur a promis. « Depuis que nos immeubles ont été recensés parmi ceux qui menacent ruine, nous vivons avec la peur au ventre », expliquent des manifestants rencontrés devant le siège de la daïra de Annaba.