Les routes qui mènent à Maghnia sont devenues tellement dangereuses que les usagers ne savent plus comment les emprunter. Avant-hier, un véhicule utilitaire conduit par ce qu'il est communément appelé un « hallab », venant de Zouïa, a heurté mortellement un motocycliste sur le pont surplombant le marché hebdomadaire (Souk Tléta). Le conducteur du véhicule et son compagnon ont été grièvement blessés. Mercredi, à l'entrée de la ville, au niveau de la station Naftal, un autre « hallab » de Hennaya, apparemment en manque de sommeil, est décédé après avoir quitté la chaussée. Ce dérapage a failli coûter la vie à un autre conducteur qui venait en sens inverse. Heureusement, il s'en est sorti avec des blessures légères. Pour rappel, il y a trois semaines, presque toute une famille de Maghnia, les Addou, a été décimée quand un autre trafiquant de carburant l'avait violemment percutée par derrière dans une tentative de dépassement dangereux. La famille a été précipitée en contrebas de la route. Le mis en cause est toujours en fuite. Curieusement, quand on sait que ces trafiquants sillonnent, avec leurs propres lois, les routes entre Maghnia, Remchi et Tlemcen en toute quiétude, de jour comme de nuit, l'on se demande à qui profite tout ce trafic ?