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60 harraga en Italie depuis le début de l'été : Le gros business des passeurs
Publié dans El Watan le 04 - 08 - 2010

Au moins une soixantaine de harraga, ayant levé l'ancre à partir de différentes plages de Annaba, ont réussi à atteindre les côtes sardes au mois de juin dernier. A l'exception de 12 d'entre eux qui ont échappé aux mailles des garde-côtes italiens, ces jeunes aventuriers ont tous été placés au Centre de premier accueil (CPA) d'Elmas (Cagliari), a-t-on appris auprès de l'association des femmes algériennes pour le développement (AFAD) qui milite également pour la cause des harraga, demandeurs d'asile et des réfugiés.
Dans le recensement du nombre de cas de départs, cette association s'est appuyée sur les témoignages de parents des jeunes harraga.
«Depuis le début du mois de juin dernier, notre association est sans cesse sollicitée par les parents de plusieurs jeunes, candidats à l'immigration clandestine, sans nouvelles de leur progéniture. Selon leurs témoignages, environ 60 harraga sont arrivés à bon port. Ils ont pu rejoindre l'île de la Sardaigne. Une fois arrivés dans les eaux territoriales italiennes, ils ont été interceptés et arrêtés par les garde-côtes. Toutefois, 12, d'entre ces jeunes aventuriers ont réussi à échapper aux mailles des gardes algériens. Ils ont fini par quitter la Sardaigne pour différentes destinations», a indiqué Mounira Haddad, présidente de AFAD.
Sans doute stimulés par cet «exploit», 84 autres jeunes, issus des wilayas de l'est du pays ont, à leur tour, tenté l'aventure, durant le mois de juillet. Néanmoins, au bout d'une traversée de quelques miles en mer, ils ont tous été interceptés par les garde-côtes du groupement territorial de Annaba, dont le premier responsable, Abdelaziz Zaïdi, est resté, des jours durant, injoignable pour apporter de plus amples détails concernant ces soixante harraga qui auraient échappé à ses hommes.
Le phénomène ne cesse donc de faire parler de lui à travers ces deux «routes migratoires», à savoir la façade maritime ouest vers l'Espagne et la façade maritime est vers l'Italie.
Déterminés à aller jusqu'au bout de leur rêve européen, les candidats, en majorité des jeunes de moins de 30 ans, payent entre 100 000 et 200 000 dinars à un passeur qui se charge de faire construire une embarcation artisanale et de trouver le «navigateur».
Les traversées s'effectuent généralement de nuit, avec des groupes de 10 à 20 personnes. Suivant les conditions météorologiques et l'état des réserves de carburant, certaines parviennent à atteindre la Sardaigne, Lampedusa (Italie) ou les côtes espagnoles, alors que d'autres sont interceptées à proximité de la côte par les unités de la marine italienne ou espagnole.
De quelques simples tentatives de jeunes aventuriers désirant découvrir la vie de l'autre côté de la rive, au fil des années, el harga s'est transformée en un véritable phénomène de société. Apparemment impuissants face à cette situation peu reluisante pour un pays aussi riche, les politiques algériens tentent d'en expliquer les causes à leurs interlocuteurs européens.
En effet, à la lecture de leur seule déclaration politique officielle sur la question, contenue dans le rapport déposé, en juin 2008, par l'Algérie, devant le comité onusien pour la protection des droits des travailleurs migrants, le phénomène des harraga serait nourri par différents facteurs : la situation géographique de l'Algérie limitrophe de la rive sud de la méditerranée, l'étendue des frontières maritimes algériennes, la relative facilité des candidats à l'émigration à rejoindre les côtes de l'Espagne et de l'Italie, l'impact des télévisions satellitaires européennes, qui projettent l'image d'un eldorado européen, la politique de régularisation des sans-papiers engagée ces dernières années notamment par l'Espagne…
Or, «les harraga, par le côté à la fois spectaculaire et déterminé de leur geste, en ‘'violant'' les frontières nationales pour quitter et dénoncer un ‘'enfermement national'', se projettent sur la scène nationale et interpellent tout le pays. Parce qu'ils sont jeunes et n'ont pas peur de la mort, ils s'adressent à cette part d'émotion et de lucidité qui se terrent en chacun de nous, malgré les abdications du quotidien et rappellent à tout le pays sa désespérance et le culpabilisent sur la passivité imposée», considère, quant à lui, Ali Bensaâd, spécialiste et chercheur en matière d'émigration.


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