Les habitants du quartier Hira Tahar, situé au cœur de la ville d'Akbou, vivent dans la précarité et le dénuement. Plus de 2500 âmes y résident dans des conditions déplorables. « Les gens vivent dans des gourbis pour le moins insalubres ; en périodes hivernale, les habitations menacent souvent de s'effondrer sur leurs occupants », dira M. Iftissen, président de l'association qui porte le nom du quartier. « Depuis l'ère coloniale, aucune mesure sérieuse n'a été prise par les pouvoirs publics pour soulager la population ; je vous laisse imaginer les fléaux qui naissent dans la promiscuité et les conséquences sur l'éducation des jeunes générations », se désole encore notre interlocuteur. Le quartier est sujet à des coupures récurrentes d'électricité, vu le caractère précaire des installations. Toutes les démarches effectuées auprès des services concernés, ont été, à ce jour, infructueuses, affirment des habitants des lieux. La solution préconisée par la Sonelgaz est le renforcement du réseau par un transformateur récent et plus puissant. Cette option, selon les membres de l'association, reste une généreuse promesse qui attend d'être concrétisée. Sur un autre plan, l'école primaire du quartier est dépourvue d'une cantine scolaire. « Nous ne pouvons pas ne pas crier à l'injustice ; pourquoi toutes les écoles sont dotées de cantines scolaires sauf celle de notre cité, qui, pourtant accueille les enfants de familles pauvres », a-t-on encore déploré. En l'absence d'infrastructures sportives et culturelles pour accueillir les jeunes, ces derniers sont en proie aux fléaux et à beaucoup de dérives dangereuses. « Personne ne peut ignorer la déchirure sociale qui caractérise notre quartier et qui se manifeste souvent par des violences envers soi et envers autrui », soulignent les représentants de l'association. La réalisation d'une salle de soins dans le quartier est le souhait de la population qui se plaint de son éloignement du centre de santé de la ville. A ce sujet, des démarches ont été entreprises auprès des autorités locales. Faisant écho à ces requêtes, l'APC a même procédé au choix du terrain devant recevoir la structure, mais on attend toujours l'aval des autorités sanitaire de la wilaya pour entamer le projet. C'est le cas également du projet d'une salle de sport dont la réalisation a été promise au quartier et qui reste au stade des études bien qu'une enveloppe financière lui soit allouée. « Nous lançons un S.O.S aux autorités pour qu'elles prennent les mesures nécessaires à même de réduire les souffrances des familles en détresse et des jeunes en quête des structures d'encadrement. Il y a urgence surtout à songer au recasement des familles dont les habitations menacent ruine », plaide M. Iftissen.