Situation Quartier populaire par excellence, fait de maisons construites en terre cuite (toub) d?où sa dénomination, Idjdarène, ce petit village situé au c?ur de la ville d?Akbou, vit dans un dénuement criant. Depuis l?époque coloniale à ce jour, ce sont les mêmes maisons accrochées à une pente et reliées par des chemins étroits, qui plantent le même décor. Des habitations qui menacent ruine, notamment durant la période hivernale, où les inondations sont fréquentes. Ce quartier délaissé porte, aujourd?hui, le nom de l?un de ses valeureux fils, le chahid Hira Tahar. Dans ce quartier, le chômage, la pauvreté et la mal-vie touchent de plein fouet les couches défavorisées qui y vivent. «Plan spécial», «plan d?urgence» et «programme de recasement» sont des phrases qui reviennent comme un leitmotiv sur les lèvres de ses habitants, tous âges confondus. La nouvelle association qui porte le nom du quartier essaye, dans un premier temps, de mettre en ?uvre un programme de solidarité au profit des couches les plus défavorisées, et lance un véritable SOS en direction des autorités concernées «pour aider les habitants de ce quartier pauvre», nous fait savoir son président, M. Iftissen, qui précise en outre que son association préconise «l?aménagement des artères du quartier, la réalisation d?une salle de soins, l?aide en matériaux pour les habitations précaires et la surélévation de la clôture de l?école, ainsi que l?ouverture d?un portail donnant directement sur le quartier». Sur un autre chapitre, cette jeune association tire la sonnette d?alarme d?abord pour éradiquer certains fléaux qui guettent la frange juvénile, et ensuite «l?éradication de ces dépotoirs qui pullulent, constituant une véritable plaie en plein c?ur du village». Sur le devenir de ce quartier, on nous informe à l?APC d?Akbou de l?existence d?un POS financé par la DUC de Béjaïa sur une superficie de 9 ha. Cette opération, qui entre dans le cadre de l?éradication de l?habitat précaire, «est confiée à un bureau d?étude», nous fait-on encore savoir au niveau de cette commune de la vallée de la Soummam. Concernant l?avancement des travaux de cette étude, on nous signalera «la fin des levers topographiques» et l?on s?attelle d?ores et déjà à la conception du plan d?aménagement. Durant cette opération d?étude, il a été recensé, selon nos interlocuteurs 3 003 logements occupés, 77 autres inoccupés et 586 ménages. Quant à la conception future du plateau, on évoque «l?implantation des logements participatifs subventionnés par l?Etat et le dégagement des assiettes de terrain pour le logement individuel», en soulignant, au passage, que «les constructions actuelles sont conformes aux règles d?urbanisme et feront l?objet d?une étude d?évitement afin de ne pas les démolir». Ce projet, s?il arrive à être concrétisé, constituera sans doute une bouée de sauvetage pour ce quartier relégué de tout temps aux oubliettes.