Située derrière le stade communal et construite, la cité « provisoire », qui devait accueillir uniquement 25 familles, ne cesse d'enregistrer de nouveaux arrivants constitués pour la plupart de familles qui ont fui la misère des villages lointains et le terrorisme. Pour s'enquérir des conditions dans lesquelles vivent les résidents, une virée dans cette cité de la misère nous renseigne sur la situation catastrophique dans laquelle vivent ces familles, et qui est caractérisée par la promiscuité entre les baraques entassées l'une à côté de l'autre. Le manque d'hygiène est criard, ce qui fait peser des menaces sur la santé des résidents, surtout avec l'existence d'un poulailler mitoyen. Et comme si cela ne suffisait pas, certains résidents logent leurs troupeaux de moutons dans leurs baraques et déversent les déchets près de la cité, faisant courir ainsi des risques sur la santé des enfants qui jouent à proximité en aggravant aussi la situation d'insalubrité qui y règne. En plus de cela, la présence de débits de boissons clandestins à proximité de cette cité accentue le climat d'insécurité chez les habitants qui souffrent le martyre quotidiennement, durant toute l'année. En été, c'est la chaleur suffocante et insupportable qui règne à l'intérieur de ces maisons construites en parpaings, un matériau inadapté pour la construction des maisons, qui fait fuir les habitants hors de chez eux toute la journée et n'y retournent qu'une fois la nuit tombée. Heureusement que les autorités ont pensé à doter le quartier d'un réseau d'AEP à partir du parking communal situé juste derrière cette cité ainsi que l'électricité, ce qui soulage un tant soit peu la souffrance des familles Quant à la saison hivernale, les habitants, et en raison du non-raccordement de leur cité au gaz de ville, utilisent encore le gaz butane pour se chauffer et aussi pour les autres besoins, ce qui ruine les ménages. Lorsque la pluie commence à tomber, les habitants retiennent leur souffle, en raison de l'absence de rigoles dans le quartier, ce qui fait qu'à chaque hiver, la cité est déclarée sinistrée. D'autre part, la présence d'un canal naturel de drainage des eaux pluviales présente des risques pour les habitants, surtout les enfants qui le traversent pour se rendre à l'école, à travers un petit pont de fortune qui menace de s'effondrer à tout moment durant les périodes des pluies. « Sincèrement, nous vivons un calvaire au quotidien. Les conditions dans lesquelles vivent nos familles sont pour le moins catastrophiques. La promiscuité, l'insalubrité, le froid en hiver et la chaleur en été, rythment notre vie de misère. Je profite, à cet effet, de cette occasion que vous m'offrez pour lancer un appel pressant aux autorités pour trouver rapidement une solution radicale à notre cas et mettre fin à nos souffrances en nous attribuant des logements dignes d'être habités par des êtres humains », nous a déclaré, le cœur plein de colère, un résident.