La Sonelgaz est-elle encore en mesure d'assumer sa prestation de service durant l'été ? Hier encore, quatre coupures d'électricité ont été enregistrées pendant la matinée dans plusieurs quartiers de la ville de Constantine ; le phénomène devient quasi quotidien depuis au moins dix jours. Si des explications ont été livrées auparavant sur ce phénomène plutôt national et qu'on lie au délestage volontaire sous prétexte qu'il y a surconsommation, la Sonelgaz donne une autre version pour expliquer ces coupures. En effet, selon son chargé de la communication, Mme Meziani, il ne s'agit nullement de délestage mais d'incidents dus à la défectuosité de nombreux transformateurs d'énergie. Toujours selon elle, ces installations ne peuvent que lâcher face à la chaleur caniculaire enregistrée depuis trois semaines et la surconsommation à laquelle il faut ajouter « la louche de l'irresponsabilité des consommateurs ». La communication officielle de la Sonelgaz ajoute aussi que les équipes d'intervention ne ménagent aucun effort pour réparer les pannes dans les meilleurs délais. Amen ! Ceci dit, les citoyens, pour ne parler que des Constantinois, sont en droit de savoir si la Sonelgaz, qui détient le monopole de fourniture de l'énergie, a encore les moyens d'assumer sa part du contrat. La fréquence des coupures semble indiquer le contraire, c'est-à-dire une défaillance de plus en plus remarquable dès qu'il s'agit de situations dépassant un peu la normale. En terme de stratégie, la société aurait dû prévoir le boom des climatiseurs, et si ce n'est pas encore fait, il est temps de penser à doubler la capacité des installations pour éviter un black-out total qui, à ce rythme, semble bien proche. Faute de quoi aussi, la société va avoir sur le dos des milliers de plaintes en justice émanant des victimes du délestage ou des coupures accidentelles, qu'importe !