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Des théologiens Musulmans en parlent
Publié dans El Watan le 29 - 07 - 2009

La polémique soulevée suite à la parution du livre* Soufisme, l'héritage commun, de cheikh Khaled Adlène Bentounès, guide de la tarîqa alawiya – notamment à cause de la reproduction de miniatures représentant la personne du Prophète Mohammed – n'a pas laissé indifférents des spécialistes du monde arabe et d'Afrique noire présents au colloque de Mostaganem.
Approchés par El Watan pour donner leurs impressions et leurs avis, ces théologiens n'ont pas hésité à livrer ce qu'ils pensent de l'ouvrage. Même s'ils le font parfois avec beaucoup de précautions, nos interlocuteurs ont tenu à minimiser l'évènement, appelant à la sérénité et à la sagesse. Ainsi, cheikh Ahmed Hassen Chahada Eradaydya de Jordanie, qui reconnaît ne pas avoir lu l'ouvrage, le trouve de bonne facture. Ajoutant que même si les oulémas avaient émis quelques réserves, « il ne faut pas tout rejeter. Il n'est pas habituel qu'en Orient on représente le Prophète en image, ce qui ne justifie nullement cette tempête. Que Dieu les aide à retrouver le droit chemin ». Le docteur Mohamed Mahmoud Abou Hachem, d'Al Azhar, nous informe que cheikh Khaled lui aura remis le livre, lui recommandant d'en faire une lecture sans concession. Il l'a également chargé de faire un compte rendu faisant ressortir les aspects positifs et négatifs. M'hamed Hassen Djamel Abou El Hounoud, directeur central au ministère des Habous, en Palestine, et directeur de la radio religieuse palestinienne, déclare avoir pris connaissance du livre, ajoutant que les miniatures reproduites par cheikh Bentounès sont parfaitement connues dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Il souligne que le cheikh n'a fait que « reproduire ces images de notre patrimoine dans le souci de protéger ce patrimoine de la déperdition ». L'auteur n'a pas pris position sur le côté licite ou pas de ces images, préférant en référer aux « docteurs de la foi ». « Pour moi, ajoute-t-il, c'est aux oulémas de se prononcer car cette affaire n'a pas besoin d'un tapage médiatique de cette envergure. Je rappelle que ces images sont connues de tous depuis fort longtemps, donc je ne vois pas pourquoi cette polémique maintenant. »
Venue de l'université de Zagazig, en Egypte, Houda Darwish, responsable du département des religions comparées, souligne que « des livres de miniatures et d'images anciennes existent depuis longtemps. J'ai personnellement lu des livres historiques dans lesquels des images similaires étaient reproduites, ceci ne constitue point une nouveauté pour moi ». Nous lui demandons d'expliquer cette polémique. Elle répond par une parabole, préférant s'en remettre à l'avis des oulémas d'Al Azhar. Cheikh de la tarîqa Ech Chadlya d'Egypte, le docteur Mahmoud Abou Al Feidh, également membre du Haut-Conseil scientifique des confréries soufies, qui affirme avoir le livre de Topkapi (célèbre musée d'Istanbul), reconnaît ne pas avoir encore lu le livre de Bentounès. Cependant, il souligne que « les images des compagnons du Prophète sont répandues chez les chiites », ajoutant « ne pas avoir vu d'image du Prophète ». « Dans toute œuvre, nous sommes à la recherche de la vérité », affirme pour sa part le docteur El Ouazzani du Maroc. « Toute action peut être positive ou négative. » Cependant, ajoute-t-il, « ce n'est pas l'action qui compte mais l'intention. Laissons les spécialistes donner leur avis. S'ils trouvent quelque chose qui va à l'encontre de nos valeurs, nul doute que le cheikh le supprimera ; dans le cas contraire, que son action soit bénie par Dieu ». Nous rappelons à notre interlocuteur que le livre n'a fait que reproduire des œuvres connues depuis des siècles, que le cheikh n'a rien apporté de personnel. Le scientifique marocain abonde dans le même sens, ajoutant que le cheikh n'aura même pas fait acte d'ijtihad ni d'interprétation. Le docteur Djibril Sène, ancien parlementaire sénégalais, affirme avoir été le premier souscripteur et qu'il n'a pas encore lu l'ouvrage. Cependant, dit-il, paraphrasant un proverbe français, « le diable est dans le détail », il soutient que « si les miniatures objets du litige existaient déjà, je ne vois pas où est le problème. Si cheikh Bentounès n'en est pas l'auteur, je ne comprends pas pour quoi on lui fait ce mauvais procès ». Pour ce fidèle, « c'est l'Islam qui traverse une crise, il y a trop de dogmatisme et certains focalisent sur le détail, sur l'image et oublient l'esprit. Il faut revenir à plus de spiritualité pour sauver l'Islam ».


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