Le professeur Mohamed Arkoun était devenu l'un de mes amis intellectuels le plus proche, le plus attentif, le plus érudit, mais aussi et surtout le plus libre. Je n'oublierai jamais le courage et l'indulgence du jugement qu'il avait porté sur mon essai, sur La prison Juive, en disant qu'il voulait faire le même sur la prison musulmane. En fait, il l'avait déjà écrit. Quand il s'agit, en effet, d'un hommage rendu aux Lumières par un Français né en Algérie, juif ou musulman, il était le Maître et je n'étais que le disciple. J'aimerai que vous puissiez porter l'écho de ma tristesse à la connaissance de vos lecteurs.