Les vacances estivales de l'année 2009 restent, à bien des égards, particulières, sachant qu'elles sont perturbées par le mois de Ramadhan qui s'installera la dernière semaine de ce mois d'août, ce qui a incité une majorité de travailleurs à opter pour le mois de juillet, date de leur repos annuel. Il y a ceux qui avaient préparé depuis longtemps ces vacances, habitués en cela à goûter aux plaisirs des activités qu'offrent les stations balnéaires du littoral de la corniche oranaise et les plages pittoresques de Madegh jusqu'à l'antique Rachgoun. Même la communauté émigrée a marqué sa forte présence pendant cette période dans la capitale de l'Ouest. Il y a aussi, et ils ne sont pas aussi nombreux, ceux qui ont décidé de prendre le large vers de lointaines destinations, comme le Maroc, la Tunisie et l'Espagne pour s'offrir des séjours à la carte que leur proposent les agences de voyages ouvertes un peu partout dans les villes et villages. Certaines familles ont opté pour le week-end en bord de mer, agrémenté par des extras dans les restaurants où la friture de poissons reste le menu le plus prisé. Mais beaucoup de citoyens, pour différentes raisons, sont restés, dans la limite du périmètre de leur cité, de leur quartier ou de leur ville, à tuer le temps sur les terrasses des salons de thé, à effectuer des travaux de ravalement de leur maison ou à organiser, dans la précipitation, le mariage, avant le mois de jeûne, du fils ou de la fille. Comme ce bon père de famille qui a sacrifié toutes ses économies, destinées aux frais de vacances, à préparer le trousseau de sa fille qui a convolé en justes noces, au début du mois de juillet. « Les robes traditionnelles et les accessoires, les bijoux et tout le reste m'ont coûté les yeux de la tête », dira-t-il, non sans regret pour avoir exaucé le vœu de sa fille bien-aimée : faire un beau mariage qui marquera à tout jamais son parcours. Ambiance festive Les jeunes surtout préfèrent tenter l'aventure quotidienne à l'assaut des plages du complexe des Andalouses, celles de Bousfer, des Corailleurs ou d'Aïn El-Turck, où règne une ambiance festive dès la tombée de la nuit. Quelques résidants, jeunes et moins jeunes, des cités de l'USTO, des HLM ou des agglomérations de la périphérie d'Oran ont jeté leur dévolu sur les espaces verts ombragés pour commenter les dernières nouvelles, bonnes et mauvaises, du temps qui n'est pas clément, des prix des fruits et légumes, des viandes qui grimpent chaque jour qui nous rapproche du mois sacré de Ramadhan. Et puis de ressasser les mêmes sujets sur la laideur du paysage et ses tas d'immondices faits de restes de pastèques, melons et autres épluchures de figues de barbarie qui attirent des nuées de mouches agaçantes, pour ceux qui restent assis à la terrasse des cafés à rêver de ces beaux rivages sous les cocotiers qui garnissent les murs des débits de boissons fraîches et des glaces.