Pour le deuxième jour consécutif, les habitants des villages Afir et Aït Slimane, de la commune d'Aït Yahia Moussa, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, ont procédé hier à la fermeture du siège del'APC, pour montrer leur mécontentement envers les autorités locales après le retard enregistré dans le lancement des projets de développement promis le mois de mai dernier. « Nous exigeons le lancement des projets promis par les autorités, sinon nous sommes déterminés à durcir notre mouvement, jusqu'à la satisfaction de toutes nos revendications », s'insurge un membre du comité de village. Les deux villages Afir et Aït Slimane ont été les plus touchés par les incendies de l'été dernier, qui avaient engendré des émeutes pendant plus d'une semaine. A l'issue des manifestations des citoyens en mai dernier, les autorités de wilaya, à travers toutes les directions avaient promis un plan de développement de grande envergure, dont la réfection des pistes des deux villages et l'ouverture d'une piste agricole, ainsi que la réalisation d'une unité de soins et d'un foyer de jeunes. L'entreprise chargée du projet d'aménagement des pistes a été choisie et les premiers travaux sont déjà effectués. Concernant les deux autres projets, à savoir la salle de soins et le foyer des jeunes, les autorités locales justifient le retard par le problème du manque de terrain d'assiette devant abriter ces infrastructures. En effet, malgré la réunion tenue à la fin de la journée de samedi dernier entre les représentants des deux villages et les parties concernées au niveau du siège de l'APC, où l'administration a promis le lancement des projets cette semaine, les protestataires ont décidé de poursuivre leur protestation, et cela jusqu'au début des travaux. « Nous voulons des garanties sur le terrain, on veut en finir avec les promesses sans suite », déclare un membre des comités de village.