Le patron du groupe norvégien de télécoms Telenor a exprimé mercredi 13 octobre des doutes sur le projet d'acquisition de l'égyptien Orascom par le russe Vimpelcom. Telenor a souligné, selon Reuters qui a repris une interview au quotidien Vedomosti publiée mercredi, qu'un accord n'est pas gagné d'avance. Le principal obstacle selon la même source, reste la prise de contrôle de la filiale algérienne d'Orascom, Djezzy, que Vimpelcom souhaite conserver car il s'agit de l'actif le plus lucratif de l'opérateur égyptien mais sa nationalisation est envisagée par le gouvernement algérien. "Nous considérons cet accord comme une somme de différentes conditions – sera-t-il approuvé ou ne le sera-t-il pas. Un grand nombre de questions doivent être résolues avant de pouvoir parler d'accord conclu", a déclaré le directeur général de Telenor, Jon Fredrik Baksaas dans une interview au quotidien Vedomosti publiée mercredi. Prié de dire si l'opération irait à son terme même si Vimpelcom n'obtenait pas Djezzy, il a répondu : "il n'y a pas encore de réponse". L'avis de Telenor – l'opérateur détient 36% des droits de vote de Vimpelcom – est considéré comme crucial, tout comme celui de l'autre actionnaire principal, le russe Alfa Group, qui est contrôlé par le milliardaire Mikhaïl Fridman. Le gouvernement algérien a lancé «un avis d'appel d'offres international restreint», à destination de banques d'affaires et de cabinets d'expertise internationaux spécialisés. Ceci dans l'optique du «choix d'un partenaire devant l'accompagner dans l'opération d'acquisition, par l'Etat algérien, de la société Orascom Telecom Algérie.»