Un important vol de bijoux d'une valeur estimée à plus de dix millions de dinars a été commis, mardi dernier vers 13 h, dans une bijouterie située dans un centre commercial à Médéa. Selon les indications recueillies sur place, les voleurs ont pu s'introduire à l'intérieur du local par un trou creusé dans le mur mitoyen à un autre local. Ce dernier loué quatre jours plus tôt par des personnes inconnues des riverains faisait l'objet de travaux d'aménagement qui n'étaient rien d'autre qu'une façon de détourner l'attention des autres commerçants et d'éloigner les soupçons. Le machiavélisme des auteurs était tel qu'ils ont accepté le montant faramineux du loyer et versé une avance de plusieurs dizaines de milliers de dinars sans même exiger la signature d'un quelconque document d'engagement du propriétaire des lieux, tout en promettant de verser le reliquat lors de la rédaction du contrat. L'astuce étant bien sûr de pouvoir investir le local sans décliner une quelconque identité. Faisant semblant de mener les travaux d'aménagement, ils mettront à exécution leur plan après que le propriétaire de la bijouterie eut fermé son local pour aller, comme d'habitude déjeuner, pour vider aussi bien présentoirs que vitrines et autres écrins et comptoirs de leur marchandise. « Notre magasin a été cambriolé et son contenu emporté par des voleurs qui ont opéré un trou de 40 à 50 cm dans le mur sans même attirer l'attention des autres commerçants. » Encore sous le choc, le propriétaire nous déclarera que les efforts accumulés depuis 1993 sont partis en fumée. Il faut aussi rappeler que cet acte est le deuxième enregistré à Médéa après celui qui a visé en juin 2003 une bijouterie située en face du lycée Fekhar dans la principale artère. S'il est noté une recrudescence des vols depuis quelques mois, les dernières qui ont ciblé de nombreux locaux dans le même quartier n'ont pas manqué de susciter l'appréhension de la population. Parmi les derniers vols commis au cours de ces dernières semaines, l'on a recensé aussi bien un cabinet psychiatrique et un bureau d'avocat qu'un magasin de cuir et un taxiphone. La crainte des commerçants incite nombre d'entre eux à rester aux aguets, car la délinquance ne cesse d'augmenter devenant même de plus en plus menaçante aussi bien pour les lieux que pour les personnes.