Faisant partie des wilayas mal loties en matière d'alimentation en gaz naturel, la wilaya de Médéa est en phase d'élargir le maillage de son territoire afin de toucher plusieurs agglomérations. Estimé à 25% environ en 2004, le taux de pénétration en gaz naturel n'a que peu évolué, faute d'investissement pour le raccordement de nouvelles villes. Cette situation qui a perduré plus de trois décennies au cours desquelles les villes de Médéa et Berrouaghia ont pu bénéficier du confort de l'énergie gazière, seules deux petites localités ont été raccordées au réseau de gaz naturel, eu l'occurrence Benchicao et Ouzera avec respectivement 570 foyers et 1129 foyers en 2001 et en 2004. Ces opérations de raccordement ont été réalisées dans le cadre du programme de soutien à la relance économique afin que soient soulagées les populations de ces localités des aléas de l'approvisionnement en gaz butane. En outre, l'arrivée de ce type d'énergie a aussi favorisé l'émergence de nouvelles activités industrielles et artisanales, notamment à Ouzera où un groupe émirati a acquis un terrain d‘assiette pour la construction d'une usine de fabrication de cigarettes. Outre ses multiples implications positives sur la vie des populations et sur l'activité économique, l'énergie est aussi un facteur de confort et de stabilisation car répond aux besoins domestiques des ménages. Dans l'optique de combler le retard accumulé pendant plusieurs années voire des décennies, d'autres opérations de raccordement touchant les villes de Aïn Boucif et Boughezoul, situées dans la partie steppique de la wilaya, ont été lancées en 2003, à partir du gazoduc traversant la wilaya de M'sila, sur une longueur de 84 km. Ce piquage permet d'alimenter plus de 3300 foyers qui composent les deux villes et de raccorder d'autres foyers situés sur le tracé de la conduite. L'importante agglomération de Ksar El Boukhari où les travaux d'alimentation de 8000 foyers sont en cours d'exécution dans le cadre du programme 2004, alors que plusieurs localités ont pu aussi bénéficier d'un financement alloué au titre du programme complémentaire pour un montant de 120 milliards de centimes. Selon les prévisions de la direction des mines et de l'industrie, l'effort qui sera consenti pendant la période triennale à compter de l'année en cours permettra d'arriver à un taux de pénétration avoisinant 50%.