En effet, les étals du marché algérien sont envahis par du miel importé qui ne fait l'objet d'aucune analyse. «Il existe même de la gelée royale importée de Chine, avoue avec amertume un apiculteur de Blida. Je vous assure qu'ils ramènent des sacs de poudre pour fabriquer de la gelée royale et l'écoulent à des prix incroyablement bas. Savez-vous que la vraie gelée royale doit être bien protégée et stockée dans des conditions strictes pour qu'elle puisse garder toutes ses propriétés ? Malheureusement, les Algériens sont arnaqués», conclut-il. C'est la raison pour laquelle les apiculteurs durant les foires continuent à expliquer et à informer les visiteurs sur le process de production du miel. Traçabilité. Hormis une quantité relativement dérisoire de miel de jujubier exporté à l'étranger, notamment en Europe, pour la fabrication de produits cosmétiques, l'écoulement de la production locale reste un problème, dû, d'une part à la consommation du miel presque exclusivement comme moyen préventif et curatif saisonnier des maladies, et d'autre part, à la concurrence déloyale du miel importé bon marché en quantités importantes, notamment de Chine, dénué de tout bénéfice nutritif. Ce produit d'abeille, vendu à un prix défiant les prix algériens, ne suit pas les normes de production déterminées par les apiculteurs, et selon certains professionnels, il contiendrait même des substances cancérigènes non mentionnées sur l'emballage.