Tôt ce matin, vers 4h, les locataires de « Ziraiya », le plus important bidonville créé aux abords de la ville durant la dernière décennie, ont été surpris par le bruit des camions, tracteurs et autres engins mobilisés pour la destruction de leurs habitations de fortune. En effet, les autorités locales civiles et militaires, à leur tête le wali, étaient à cette heure-là présentes pour veiller sur l'opération de recasement de ces familles ayant pris refuge dans des abris en tôles, plastiques et autres débris hétérogènes. Au lever du soleil, les camions chargés de mobiliers quittaient déjà le site en direction de la nouvelle ville Bormadia où les bénéficiaires ont été, dans une atmosphère festive nourrie de youyous, relogés dans des habitations flambant neuves. « Pour cette première étape, nous comptons soustraire pas moins de 180 foyers de ce site transformé au fil du temps en un réel fief de tous les fléaux sociaux et de tous les dangers », dira un responsable de l'OPGI (Office public de gestion de l'immobilier). Avant de préciser que « l'opération prévoit le délogement des 300 familles recensées au préalable faisant, ainsi, allusion d'écarter tout intrus venu sur le lieu dans l'espoir de s'accaparer d'un logement ». En dépit des multiples opérations d'éradication de ce bidonville, l'on est toujours en face du phénomène qui a tant amoché l'aspect urbanistique de la ville, mais cette fois-ci, on est décidé à reloger uniquement les autochtones », dira un responsable qui affirmera que « d'autres sites similaires comme « Lalla Afia », « La Ropale » et bien d'autres connaîtront prochainement le recasement de leurs habitants ». Concernant l'habitat précaire ou le bâti menaçant ruine, notamment les vieux haouchs de la ville, l'on prévoit un important quota de plus de 2000 unités de logement et pour lesquels le site est déjà viabilisé et la réception des immeubles est prévue dans les mois à venir, croit-on savoir.