Le président de la chambre pénale près le tribunal de Annaba a condamné avant-hier Zaâtouta Abdelhafid, directeur de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Séraïdi à 4 ans de prison ferme. Le même magistrat a prononcé une peine de 2 ans à l'encontre du chef de service, d'un cadre financier et de deux fournisseurs de l'EHS en poisson frais. Trois autres employés du service comptabilité et finances du même hôpital ont quant à eux bénéficié de l'acquittement ; les deux premiers étaient accusés de passation de marché non conforme à la réglementation en vigueur ,dont la valeur est estimée à 5,4 milliards de centimes avec une caution de 2,3 milliards de centimes. Aux deux fournisseurs, il est reproché une facturation fictive de plus de 8 quintaux de poisson. Dans son intervention, le procureur avait requis 6 ans de prison ferme à l'encontre de tous les accusés. Pour mémoire, l'enquête a été déclenchée par les éléments de la brigade économique de la Gendarmerie nationale de la commune de Séraïdi relevant du groupement de Annaba. Graduellement, les enquêteurs ont pu déterminer que l'établissement hospitalier en question avait procédé au règlement avant terme de son fournisseur français d'une piscine de rééducation et de réadaptation fonctionnelle. C'est-à-dire avant sa livraison. Un équipement de dernière génération, le premier du genre en Algérie, qui sera néanmoins livré quelques semaines après le déclenchement de l'enquête. Les mêmes limiers ont mis à nu la livraison fictive de plus de 8 quintaux de poisson censé être destiné aux malades. Présentés le 28 mai 2009 devant le procureur de la République près tribunal de Annaba, les quatre premiers avaient été placés sous mandat de dépôt. Quant aux trois derniers, ils ont été soumis au contrôle judiciaire.