Grâce à son excellent parcours dans le challenger d'Orbetello, où il a été malheureusement contraint à l'abandon en demi-finale du grand tableau, et les 35 points rapportés par sa présence dans le dernier carré, Lamine Ouahab a fait un bond de 13 places au classement mondial de l'ATP (Association des tennismen professionnels). Repris à la 142e place à la veille du challenger italien, Lamine est maintenant 129e joueur mondial pour la semaine allant du 3 au 9 août (le classement ATP change tous les lundis). Le meilleur joueur algérien de ces dernières années n'est plus tellement loin de l'objectif de ses débuts professionnels en 2002 : accéder au top 100 des meilleurs joueurs du monde. Lamine sait très bien que c'est à partir de ce niveau, après lequel courent tous les joueurs, que toutes les portes peuvent enfin s'ouvrir après des années de galère dans les terribles tournois des Futures où la seule règle valable est celle du chacun pour soi. Une place dans le top 100 permettra à notre valeureux champion d'entrer, la tête haute, dans le tableau final des tournois prestigieux du Grand Chelem : Open d'Australie, Roland- Garros, Wimbledon et l'US Open. Au début de cette année, Ouahab avait réalisé l'extraordinaire exploit de se qualifier pour le tableau final de l'épreuve australienne. En mai dernier, il a été à deux doigts de renouveler l'expérience du bout du monde à Roland-Garros. Ceux qui ne sont pas au fait des choses du tennis et ils sont, hélas, trop nombreux dans notre pays, surtout parmi les décideurs sportifs, ne peuvent pas comprendre la portée des exploits que Lamine Ouahab est en train de réaliser, pour l'Algérie, sur tous les courts du monde entier. On sait ce que son absence a valu à notre sélection nationale, il y a quelques semaines, en rencontre de barrage, jouée à Oran, contre le Portugal. Une rencontre qui s'était terminée par un cinglant 5-0, malgré toute la bonne volonté des joueurs qui ont évolué dans la capitale de l'Ouest. Mais que l'on ne prenne pas ces propos au premier degré, tendance à la mode dans le tennis algérien. A lui seul, Lamine n'aurait peut-être pas pu permettre à l'Algérie de garder sa place dans le groupe II de la Coupe Davis, mais il aurait, certainement, ramené la note à de plus justes proportions. Tout devrait être entrepris pour que ce joueur incontournable, qu'on le veuille ou non, revienne en équipe nationale. Il faut faire fi, une fois pour toutes, des réactions épidermiques… Nous savons que le premier responsable de la FAT tient à ce joueur. Alors, où est le problème ?