Aucune des catégories de personnes interdites de la omra ou du hadj par la décision des ministres arabes de la Santé – réunis le 22 juillet au Caire – n'a vu ses réservations annulées. Les personnes de plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies chroniques ou les enfants de moins de 12 ans continuent de réserver pour la campagne de la omra. Pour celle du hadj, aucune réservation n'a été annulée pour le moment, a affirmé à El Watan Vendredi, Kaddache Hassen, président de la Fédération nationale des associations des agences de voyages et de tourisme (FNAT). « Pour le moment, tout se poursuit comme d'habitude et aucune démarche exceptionnelle n'a été entreprise. Nous n'avons reçu aucune instruction ni note de la part du ministère de la Santé instruisant à prendre acte de la décision des ministres arabes de la Santé », affirme le même responsable qui explique également que le hadj est programmé pour le mois de novembre mais que tout reste possible d'ici là. Que feront alors les agences si jamais il y a des annulations ? Il n'y aura pas de souci pour respecter la décision du ministère, mais un problème financier se posera certainement, selon M. Kaddache qui assure qu'outre le remboursement pour les personnes dont les réservations sont annulées, les contrats d'hébergement, de transport et autres prestations de services établies avec les autorités saoudiennes pour les 8000 hadjis pris en charge par 32 agences de voyages privées ne poseront encore problème. Le ministère de la Santé a-t-il pris acte de la décision des ministres arabes ? Non, du moins pas pour le moment. Le dernier arrêté fixant la liste des affections médicales incompatibles avec l'accomplissement des rites du pèlerinage date du 14 mai dernier. Et depuis, rien n'est encore décidé, affirme le docteur Cherchali du ministère de la Santé. L'arrêté énumère les maladies chroniques. Il explique dans les détails les cas d'affections cardiovasculaires, mentales, pneumologie, appareils locomoteurs, cas d'oncologie, affection métabolique et rénale ainsi que des cas de grossesse au troisième trimestre qui ne sont pas compatibles avec le rite du hadj. A aucun moment l'arrêté ne parle de la grippe A (H1NI). Selon le même responsable, aucune décision n'a été prise. « Ce n'est pas aux autorités algériennes de refuser le départ aux hadjis, mais tout dépendra des autorités saoudiennes », affirme le docteur Cherchali. Pour le moment, il faut savoir, dit-il encore, que pour la première fois, les pèlerins seront couverts en matière médicale. A ce jour, les autorités saoudiennes, qui pourtant étaient catégoriques quant aux conditions de délivrance de visa, n'ont pour le moment rejeté aucun. Et probablement, leur intransigeance sera plus pointue par rapport aux visas du hadj.