Un an après la guerre qui a eu lieu dans le Caucase, entre la Russie et la Géorgie, le 7 août 2008, la situation ne semble pas près d'être réglée. En effet, cette semaine a été marquée par un regain de tension entre les deux pays. Dans la province d'Ossétie du Sud, de fréquents accrochages frontaliers ont même eu lieu, mettant ainsi en péril la fragile entente entre les deux pays. A coup de longs discours largement repris par la presse internationale et de menaces virulentes, la Russie et la Géorgie se sont affrontées sur la scène internationale, faisant craindre un regain de violence. Les deux pays s'accusent mutuellement de violations des termes du cessez-le-feu signé entre les 15 et 16 août 2008, et de se préparer à une nouvelle guerre. A Tbilissi, les autorités reprochent aux troupes russes d'avancer en territoire géorgien, afin de changer « par la force » les frontières, ce que nie Moscou, qui prévient qu'elle n'hésiterait pas à reprendre les armes contre la Géorgie, si celle-ci ne cesse pas ses « provocations ». La Géorgie n'entend pas se laisser impressionnée, et a accusé les troupes russes d'avoir tiré des lance-grenades sur un poste de police situé à proximité de l'Ossétie du Sud. Information tout de suite démentie par Moscou, qui a déclaré que l'armée géorgienne a tiré des obus de mortier sur l'Ossétie du Sud. Depuis, les troupes russes situées en Ossétie du Sud sont placées en niveau de vigilance accrue. La Russie a aussi fait savoir, à travers sont vice-ministre des Affaires étrangères, Grigori Karassine, qu'elle n'hésiterait pas à introduire des sanctions économiques contre l'Ukraine, si celle-ci continuait de vendre des armes à la Géorgie. En outre, elle a accusé mercredi dernier, les Etats-Unis de livrer des armes à Tbilissi dans le but de l'armer suffisamment pour que celle-ci soit prête à une nouvelle guerre russo-géorgienne. Le président russe Dmitri Medvedeva a de ce fait refusé la proposition de Mikhaïl Saakachvili, le président géorgien, d'ajouter des observateurs américains au sein de la mission de surveillance de l'Union européenne en Géorgie, qui est présente depuis octobre 2008, par peur d'une implication des Etats-Unis dans le conflit armé. Il ne reste donc plus sur place, que les observateurs européens, puisque même l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et les missions d'observation des Nations unies n'ont pas été autorisées à rester. Côté américain, le président Barack Obama s'est entretenu avec son homologue russe pour tenter d'éviter que la situation empire. Washington se dit « inquiet » par les récents évènements, surtout que, selon le New York Times, deux sous-marins russes ont été aperçus au large de la côte est américaine. Les deux pays semblent bel et bien être sur le point de s'affronter à nouveau, si une solution n'est pas très vite trouvée.