La culture est-elle perçue à Saïda comme un simple moyen récréatif par nos responsables qui ne l'utilisent que durant des festivités nationales ou religieuses ? Aucune production littéraire ou artistique au sens viscéral et épidermique du terme n'a été présentée par la direction de la culture qui pourtant regorge de personnel qualifié. L'on se demande pourquoi on s'est attelé à mettre en chantier tous les projets culturels ensemble et où des retards manifestes ont été constatés et de très grandes sommes ont été dépensées pour des travaux peu satisfaisants. Inscrits en 2001, les travaux de réfection de la salle Merdja (Vox cinémathèque) ont coûté la bagatelle de 5 milliards de cts dont une partie des fonds a été destinée à la radio locale. Confiés à des entreprises peu qualifiées, des travaux entrepris ont été faits, défaits puis refaits et même maintenant le sort de la cinémathèque reste une énigme et personne ne veut en donner des explications. L'autre infrastructure culturelle, à savoir le théâtre cinéma « El Feth », a vu sa date d'inscription en 2003 pour des travaux d'aménagement et d'équipement dépassant allègrement les 16 milliards de cts. Depuis plus d'une année, cette salle a été érigée en théâtre régional en attendant la nomination officielle du directeur tant attendue. Enfin la construction d'une bibliothèque de wilaya, dont la date d'inscription a eu lieu en 2004, a nécessité une enveloppe financière de plus de 15 milliards de cts. Il manque encore l'équipement et les ouvrages (livres). Le cinéma « Dounyazad », patrimoine de la commune, est abandonné depuis plus de 8 ans, son état nécessite plusieurs milliards de cts et l'APC n'est pas prête à faire de telles dépenses. La direction de la culture a entamé des démarches et des procédures administratives pour s'approprier cette structure culturelle à l'abandon. L'APC de Saïda, quant à elle, s'est depuis longtemps débarrassée de la chose culturelle, le centre culturel de Dar Beïda est depuis quelques années ligue régionale de football, le centre culturel de Haï Mejdoub est utilisé comme annexe d'APC et le centre culturel du centre-ville sert, depuis une année, de siège pour la radio locale.