Les habitants des quartiers de Notre-Dame d'Afrique, Petit-Séminaire, cité Jais, le lieu-dit les Sources sont confrontés à un véritable problème, celui du manque de transports assurant la desserte à partir de Bab El Oued, d'une part, et de l'absence de lignes susceptibles d'assurer la navette vers d'autres quartiers « laissés pour compte » nichés sur le versant sud-ouest de Zghara, d'autre part. Le casse-tête ne date pas d'aujourd'hui, disent les usagers pétitionnaires qui, parfois, sont contraints de jouer des coudes pour arracher « une place » dans un minibus qui dessert la ligne Bab El Oued vers les hauteurs de Zghara. Aussi, avec le plan de circulation mis en place en 2005, les gérants ou propriétaires de véhicules ne savent plus sur quel pied danser, car à chaque fois, ils sont ballottés d'une aire de stationnement à une autre qui leur est désignée sans que celle-ci ne soit aménagée. On agit au « pifomètre ». Des aires de stationnement inappropriées et qui de plus causent des désagréments dans les parages, au regard du chahut et des rixes que cela génère, sont consacrées à cette fin. Devant le manque d'assiettes de terrain, il est évident que la chose devient davantage compliquée, selon un responsable de la direction du transport de wilaya. « On peine chaque jour que Dieu fait pour regagner nos pénates », lance un groupe de résidants de la cité Jais. Il va sans dire aussi, que le chemin inverse à partir des hauteurs n'est pas sans causer des ennuis, notamment pour les travailleurs. En vérité, ces chemins qui montent deviennent difficiles au vu de la desserte, notamment vers « Cité Jais, les Sources et Djenane Paul », renchérissent deux vieilles dames qui, éprouvant des difficultés à emprunter cette ligne, prennent leur mal en patience. Parfois, elles se voient contraintes de faire le trajet à pied, disent-elles. Les plus chanceux des usagers se voient « hélés » au niveau d'un arrêt ou à mi-chemin du parcours sinueux par des parents ou des amis véhiculés. Sinon lors des heures de grande affluence – notamment durant l'année scolaire et le mois de Ramadhan –, c'est le branle-bas de combat, au niveau de la rue Omar Benaïssa où les autorités locales s'attelent, ces jours-ci, à grappiller un pan de trottoir pour libérer aux véhicules de marque Toyota qui assurent la rotation un espace de halte. Autrement dit, l'arrêt facultatif de l'ETUSA se voit transformé en station de fortune. Un autre problème d'encombrement sera créé, selon les riverains, car le passage pour piéton, du côté sud du CHU Lamine Debaghine, se voit rogné et le « filet » de passage piéton qui reste ne saura contenir le beau monde qui, inévitablement, débordera sur la chaussée. Une manière de faire dans le bricolage et le simplisme, sans étude d'impact aucune, constatent amèrement les usagers, qui interpellent les autorités locales (APC et direction de transport de wilaya) à organiser et renforcer le transport urbain sur cette desserte dont la station était fixée initialement, faut-il le souligner, dans les abords du stade Ferhani.
