a ministre française de la Défense, Michelle Alliot-Marie a rencontré hier, en marge des entretiens officiels, des représentantes d'associations de divers horizons dont des militantes pour les droits des femmes et celles de la défense des victimes du terrorisme au Centre d'information sur les droits des enfants et des femmes (CIDEF) à Alger. Un état des lieux de la situation de la femme algérienne et sa représentativité dans les différents secteurs a été présenté par Nadia Aït Zaï, directrice du CIDEF. L'exposé a été agrémenté de statistiques mettant en relief la place qu'occupe la femme dans des secteurs de la justice, de la santé, de l'éducation, de la sécurité, de l'aviation civile, etc. Ces données chiffrées n'ont pas laissé la ministre indifférente. « Je suis frappée de voir la même évolution de part et d'autre de la Méditerranée en matière de taux de représentativité », a-t-elle déclaré avant d'ajouter : « Les femmes jouent un rôle important dans l'évolution des sociétés. » Le débat a également porté sur le code de la famille dont de nombreuses femmes sont victimes. Plusieurs questions ont été débattues dont le combat des femmes mené pour l'abrogation de ce code et contre le terrorisme. Les associations ont évoqué les actions menées sur le terrain pour l'abrogation de ce texte. Elles ont fait savoir que des démarches sont toujours en cours. Elles ont déclaré revendiquer des lois égalitaires et « pour que la femme soit reconnue comme citoyenne à part entière ». Cette rencontre a, selon un représentant de l'ambassade de France à Alger, été organisée à la demande de la ministre française qui a émis le vœu de rencontrer les femmes militantes. A sa sortie du CIDEF, Michelle Alliot-Marie s'est offert une balade à la rue Didouche Mourad.