L'aéroport d'Es-Sénia dispose, depuis le 4 août courant, d'une caméra technique pour la détection d'éventuels cas de grippe porcine pouvant être portée par les passagers en provenance de l'Europe. Fort heureusement, jusqu'à présent, l'instrument n'a décelé aucune affection de ce type. Si l'aéroport répond pratiquement aux normes internationales lui permettant de recevoir les gros porteurs, l'aérogare n'en est guère digne, eu égard à son exiguïté criarde. Ce qui rend la situation embarrassante en cette période de vacances, aussi bien pour les passagers devenus trop nombreux que pour les éléments des services des douanes et de la police de l'air et des frontières qui éprouvent certaines difficultés à effectuer leur travail. Réaménagé au début des années 1980, présentant une architecture plutôt originale à l'époque, l'aérogare ne répond plus aux besoins croissants du trafic. On enregistre en effet quelque 19 vols quotidiens, d'appareils transportant chacun entre 200 et 280 passagers, alors que la salle d'attente pour les voyageurs attendant l'embarquement ne dispose que de 150 places assises. Et seulement 8 guichets existent pour les éléments des services de contrôle, tous corps confondus, rendant leur tâche des plus harassantes en dépit de leur bonne volonté. Le nombre d'agents chargés des bagages ne dépasse pas 4. Ce qui peut expliquer la grande cohue dans l'attente des passagers depuis leur atterrissage, auxquels s'ajoutent leurs familles venues les accueillir. A en croire certaines sources, il est question d'un projet d'extension de l'aérogare de manière à le rendre en meilleur rapport avec l'aérodrome qui correspond, plus ou moins, à celui d'une deuxième ville du pays.